Les cérémonies auront lieu le 29 mai 2025, à l’occasion de la Journée internationale des Casques bleus, célébrée au siège des Nations Unies à New York. Parmi les soldats honorés figureront le Sergent-major Murwanashyaka Fiston, décédé le 24 février 2024, et le Caporal Eliakim Niyitegeka, décédé le 11 juillet 2024.

Tous deux recevront à titre posthume la médaille Dag Hammarskjöld, aux côtés de 55 autres Casques bleus disparus dans l’exercice de leurs fonctions. Cette prestigieuse distinction sera également décernée à 23 militaires, 33 civils et un policier.

La médaille porte le nom de Dag Hammarskjöld, deuxième Secrétaire général des Nations Unies, qui occupa ses fonctions d’avril 1953 jusqu’à sa mort tragique dans un crash aérien en Zambie, en septembre 1961.

Le 22 juillet 1997, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution instituant la médaille Dag Hammarskjöld, destinée à honorer à titre posthume tous les membres du personnel décédés dans le cadre des opérations de maintien de la paix de l’ONU.

Le règlement encadrant l’attribution de cette distinction, établi en décembre 2000 par le Secrétaire général de l’époque, Kofi Annan, précise que tout militaire, policier ou civil tombé en service — pour autant qu’il n’ait pas été impliqué dans une faute grave ou un acte criminel — est éligible à cette médaille à titre posthume.

Lors de la cérémonie, le Secrétaire général remettra également le Prix du Défenseur militaire de l’égalité des genres 2024 à l’Escadron Leader Sharon Mwinsote Syme, du Ghana, ainsi que le Prix de la Femme policière de l’année des Nations Unies à la Surintendante Zainab Gbla, de la Sierra Leone.

Toutes deux servent au sein de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA/UNISFA).

Le thème de la Journée internationale des Casques bleus 2025, « L’avenir du maintien de la paix », souligne le « Pacte pour l’avenir » adopté par les Nations Unies l’an dernier, qui réaffirme l’engagement à adapter les opérations de paix aux évolutions mondiales.

Lors de la récente réunion ministérielle portant sur les missions de maintien de paix, tenue à Berlin, les États membres se sont engagés à combler les lacunes capacitaires et à relever les nouveaux défis.

« Aujourd’hui, les Casques bleus évoluent dans des contextes de plus en plus complexes… Plus que jamais, le monde a besoin des Nations Unies — et les Nations Unies ont besoin d’un processus de maintien de paix en phase avec les réalités d’aujourd’hui et les défis de demain », a déclaré António Guterres, Secrétaire général de l’ONU.

« Aujourd’hui, nous rendons hommage à leur engagement », a poursuivi Guterres. « Leur résilience, leur dévouement et leur courage sont pour nous une source d’inspiration. Nous honorons la mémoire de toutes ces femmes et ces hommes qui ont fait le sacrifice ultime pour la paix. Nous ne les oublierons jamais — et continuerons leur mission. »

« Notre personnel est notre bien le plus précieux. Les sacrifices de nos Casques bleus appellent bien plus qu’un simple hommage : ils exigent des actions concrètes », a souligné Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint aux opérations de paix.

« Depuis toujours, le maintien de la paix s’adapte aux contextes en constante évolution pour atteindre ses objectifs. L’avenir de cette mission dépend de notre engagement collectif à poursuivre cette adaptation et à renforcer nos investissements, afin de continuer à offrir espoir et protection là où ils sont le plus nécessaires », a-t-il ajouté.

La Journée internationale des Casques bleus, instaurée en 2002 par l’Assemblée générale des Nations Unies, honore tous les hommes et femmes engagés dans les opérations de maintien de la paix, ainsi que la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie au service de la paix.

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