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Koffi Olomidé messager de la paix

Redigé par Tite Gatabazi
Le 7 décembre 2021 à 12:12

A la grande joie des mélomanes de la rumba, Koffi Olomidé s’est produit à Kigali Arena samedi 4 décembre 2021.

Lors de son séjour, il a posté un message très important sur les réseaux sociaux.

Dans une vidéo enregistrée et postée depuis Kigali, Olomidé « appelle de toutes ses forces la paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, deux pays voisins »

Avant d’ajouter « mes sincères félicitations au Président Kagame pour le développement de son pays, le Rwanda ».

Il est une tradition aux nations unies, qui veut que le secrétaire général sollicite et nomme les « ambassadeurs de la paix ou de bonne volonté ».

Ces messagers sont d’éminentes personnalités dans le monde des arts, des lettres, des sciences, du spectacle, des sports et qui acceptent de contribuer à attirer l’attention du monde sur la thématique de la paix.

Olomidé n’a pas attendu une nomination pour joindre sa parole forte aux efforts de décrispation des deux chefs d’Etats. Sa contribution est appréciable.

Considéré par beaucoup comme une légende de la musique Congolaise, Olomidé a à son actif vingt-huit albums avec plus de trois cent chansons.

Il débute véritablement aux côté de Papa Wemba avec le titre « Bokulaka » en 1988. Mais en 1983, il prend son envol. En 1986 il crée son orchestre Quartier Latin.

Et il inonde le marché de sa belle musique. De La Ruta à Henriquet en passant par Ngobila et Mulherengo, Tchacho du sorcier, Orphelinat et j’en passe. Les ngandas, les soirées dansantes et les boums de l’époque ne vibrent que sur « du Koffi ». Et très vite, il traverse les frontières.

En 1994, il est consacré « meilleur chanteur aux Africa Music Awards » et reçoit le prix du meilleur clip de l’album V12.

Olomidé c’est quatre disques d’or, quatre trophées aux Kora awards.

Aussitôt apres l’annonce de son concert à Kigali, une polémique a fait le tour de la toile ou certaines féministes exigeaient l’annulation dudit concert car il est en procès en France pour « agression sexuelle ».

Ce militantisme qui s’est avéré agressif et radical a péché par son manque de méthode et d’analyse, provoquant un véritable malaise dans l’opinion.

Car derrière ce choix de la violence du propos, se cache l’idée sous-jacente que les actions militantes sont aussi violentes que l’oppression qu’elles dénoncent.

En effet, faut-il rappeler les principes basiques de présomption d’annonce et du doute qui profite à l’accusé. La procédure judiciaire est en cours en France.

Evoquer la présomption d’innocence d’un accusé ne veut aucunement dire qu’on soutien qu’il est innocent. Non, loin de là.

Il s’agit de prendre du recul et attendre la fin de la procédure judiciaire en cours. Car il est de ces dossiers souvent complexes et assez nuancés.

Parce qu’une accusation n’est pas une preuve. Effectivement, il ne suffit pas d’accuser pour que les faits soient avérés.

S’il est un fait que les réseaux sociaux sont une bonne caisse de résonnance des opinions et des états d’âmes, on ne peut s’exonérer de la recherche de la vérité judiciaire. Celle-ci ne s’opère qu’avec le respect des règles de droit.

Nous vivons certes une époque de bouleversements et de tensions et aucun secteur de la vie quotidienne ne semble épargné.

La mondialisation et l’expansion des réseaux sociaux permettent la circulation rapide de l’information et des idées auprès d’un public toujours plus large et avide.

Ces transformations à tous les étages tant religieux (l’église catholique se fissure sous nos yeux), politique, économique, social, culturel, scientifique et même artistique exigent des renégociations constantes et parfois profondes.

Ce positionnement contre les hommes est une façon de se tromper d’enjeu. Et pourtant, ce combat, tout en étant singulier, devrait être lié à celui qu’il faut mener avec les hommes.


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