Selon un responsable de la sécurité, Sheikh Lyavala avait réussi à gagner la confiance des services de renseignement en leur fournissant des informations rares et précieuses sur l’ADF, ce qui lui avait permis d’avoir un accès direct aux opérations de lutte contre le terrorisme.

Cela dit, selon les enquêteurs, il aurait utilisé cette position pour tromper les agents et détourner les efforts visant à neutraliser l’ADF. « Son rôle ne se limitait pas à fournir des renseignements : il diffusait volontairement de fausses informations, ce qui a affaibli nos opérations antiterroristes. Une enquête approfondie est en cours », a indiqué un officier de sécurité. »

Cette affaire rappelle un épisode qui avait déjà pris de court les autorités ougandaises. En septembre 2023, le président Yoweri Museveni avait annoncé que les forces armées ougandaises avaient éliminé le chef de l’ADF, Meddie Nkalubo, lors d’un raid aérien contre ses positions en RDC. Cette information provenait alors du général de division James Birungi, chef du renseignement militaire, qui avait assuré au président que Nkalubo avait bel bien été tué.

Pourtant, il s’est avéré par la suite que Meddie Nkalubo était toujours en vie et continuait de diriger les attaques de l’ADF dans l’est de la RDC, cette révélation mettant dans l’embarras les services de sécurité ougandais.

L’armée accuse désormais Sheikh Lyavala d’avoir aidé Nkalubo à faire croire à sa mort afin de tromper le renseignement militaire et détourner son attention.

Les autorités affirment qu’une enquête est en cours pour évaluer l’ampleur de cette manipulation et ses répercussions sur la lutte contre le terrorisme dans la région.

Fred Enanga, ancien porte-parole de la police ougandaise, avait annoncé la mort de Meddie Nkalubo