L’illusion d’une victoire éclatante s’est effondrée sous le poids de revers militaires cinglants, d’un trésor exsangue et des intrigues sordides qui ont gangrené son commandement. L’or a coulé à flots pour huiler les rouages de la corruption, acheter des allégeances vacillantes, financer un effort de guerre dont les fastes ne masquent plus l’échec patent.

Mais voici l’heure du repli, de la reddition déguisée en compromis. Contraint d’ouvrir la porte au dialogue qu’il méprise, il s’y engage avec la réticence de celui qui ne croit ni à la paix ni à la sincérité de ses propres mots.

Chaque concession sera une bataille livrée, chaque avancée un piège tendu. Son orgueil blessé cherche encore à semer les épines du ressentiment sur le chemin de la négociation, érigeant des obstacles là où l’on espérait un apaisement.

Pourtant, les tables du dialogue ne sauraient masquer l’évidence : il n’a plus le choix. Et si ses lèvres formulent les mots du dialogue direct, son esprit calcule déjà les voies d’un ajournement, d’une échappatoire. L’histoire retiendra qu’il ne s’est pas rendu ; mais qu’il a, en dernier ressort, feint de composer avec l’inévitable.

L’heure du dialogue forcé semble avoir sonné pour Félix Tchisekedi