L’intrusion burundaise et la légitimité de la résistance congolaise

Redigé par Tite Gatabazi
Le 8 décembre 2025 à 02:56

La présence de troupes burundaises sur le sol congolais et le blocus imposé aux Banyamulenge du Sud-Kivu, revendiqué sans vergogne par le porte-parole militaire du Burundi, le général Gaspard Baratuza, constitue une atteinte manifeste à la souveraineté de la République démocratique du Congo.

Cette opération, orchestrée par le régime de Ndayishimiye, traduit une politique de coercition et de violence ciblée à l’encontre d’une communauté spécifique, en contradiction flagrante avec les principes du droit international humanitaire.

Maître Moise Nyarugabo n’a pas manqué de réagir à cette agression, dénonçant la guerre conduite par le Burundi contre le peuple congolais comme dénuée de toute légitimité.

Selon ses analyses, l’absence d’un objectif clair ou la définition erronée de la cause constitue la faiblesse structurelle des forces burundaises : « L’absence de la cause, ou la cause mal définie, est la raison pour laquelle l’armée burundaise a perdu la guerre au Nord-Kivu… ils vont la perdre aussi au Sud parce qu’ils n’ont pas de cause… ils ne savent même pas pourquoi ils se battent. » a déclaré Me Moise Nyarugabo.

Cette observation souligne l’illégitimité fondamentale de l’opération : une armée qui ignore la finalité de son engagement est condamnée à l’échec et à la disgrâce, incapable de mobiliser un soutien populaire ou de maintenir une cohésion interne efficace.

Une guerre sans cause et les enjeux pour la région des Grands Lacs

Au-delà du seul territoire congolais, cette dynamique témoigne des enjeux géopolitiques complexes dans la région des Grands Lacs. Une guerre sans cause, menée par des contingents étrangers en violation de la souveraineté nationale, ne saurait produire que chaos et ressentiment, accentuant la fragilité sécuritaire déjà prégnante dans l’Est de la RDC.

Elle engendre un désordre structurel, où l’occupation illégitime se heurte à la résistance légitime d’une population déterminée à défendre ses droits et son existence.

Dans ce contexte, la parole de Maître Nyarugabo prend valeur d’avertissement stratégique et moral : la force brute, déconnectée de toute cause juste et de tout objectif rationnel, est vouée à l’échec.

L’armée burundaise, malgré ses moyens et son armement, se heurte à la détermination d’une nation qui, forte de sa légitimité historique et juridique, sait défendre son territoire et ses citoyens. Ce constat met en lumière un principe universel de la guerre : l’absence de cause claire, juste et défendable est la certitude d’une défaite morale et militaire, et la promesse que la résistance congolaise, enracinée dans le droit et la souveraineté, triomphera.

La présence de troupes burundaises en RDC et le blocus des Banyamulenge du Sud-Kivu constituent une violation manifeste de la souveraineté congolaise

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