Le problème de l’insécurité dans l’Est de la RDC perdure depuis plusieurs années. Toutefois, en janvier 2025, La situation a pris une tournure préoccupante lorsque le groupe rebelle M23 a annoncé son intention de prendre le contrôle de la ville de Goma, ce qu’il a effectivement réalisé peu après. Cette escalade a conduit à la convocation d’une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l’ONU, qui s’est tenue le 26 janvier 2025, pour examiner la situation sécuritaire dans la région.
Lors de cette réunion, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, a de nouveau accusé le Rwanda d’intervenir directement dans le conflit en soutenant le M23, opposé aux forces congolaises. Selon elle, le Rwanda serait responsable des combats menés contre les FARDC et aurait même envahi la ville de Goma.
Cependant, le Rwanda a catégoriquement rejeté ces accusations, réaffirmant que ses troupes n’étaient pas présentes en RDC, car il n’y’avait aucun intérêt à y envoyer des soldats. L’ambassadeur Rwamucyo a souligné que ces accusations étaient infondées et que le Rwanda restait résolu à chercher des solutions pacifiques au conflit, tout en assurant la sécurité de ses frontières.
Rwamucyo a ensuite détaillé la présence de plus de 250 groupes armés opérant en RDC, dont les FDLR, responsables du génocide contre les Tutsi en 1994, qui figurent parmi les principales menaces à la sécurité dans l’Est du pays. L’ambassadeur a précisé que le Rwanda ne constituait aucun obstacle à la mission de maintien de paix de l’ONU, tout en dénoncant les dérives de cette force, affirmant qu’elle ne respectait pas sa mission initiale.
« Le Rwanda ne pose aucun problème à la MONUSCO. Personne ne doit perturber le travail des forces de maintien de la paix, mais les faits parlent d’eux-mêmes », a affirmé Rwamucyo, expliquant que la MONUC, devenu MONUSCO en 1999, avait pour mission principale, démanteler les FDLR. Cependant, il a souligné qu’en dépit de sa présence, l’insécurité n’avait cessé d’augmenter dans la région, remettant en question l’efficacité de cette mission de l’ONU.
L’ambassadeur a également accusé la MONUSCO de soutenir les FARDC dans une coalition visant à renverser le gouvernement rwandais, membre de l’ONU, soulignant que cette situation déviait de la mission initiale de la MONUSCO, qui devrait se concentrer sur la protection des civils et le rétablissement de la paix, et non s’engager dans des conflits internes au sein de la RDC.
Dans ses interventions, Rwamucyo a vivement critiqué l’implication de MONUSCO dans des actions favorisant des groupes tels que les FDLR, groupe sous sanctions de l’ONU et responsable de violences contre les civils. Selon lui, cette situation va à l’encontre des principes fondamentaux des Nations Unies et compromet les efforts de paix dans la région.
L’ambassadeur a également rappelé que, malgré le budget élevé de MONUSCO, l’une des missions de maintien de la paix les mieux financées par l’ONU, la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC demeurait insoluble, malgré plusieurs années d’intervention.
Les récents combats ont malheureusement fait plusieurs victimes parmi les soldats internationaux, dont neuf sud-africains, trois malawites et un uruguayen, qui étaient en mission pour le maintien de la paix dans l’Est de la RDC.
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