Selon la Ministre de la Culture de la RDC, Catherine Kathungu Furaha, c’est plié comme on le dit en sport. Ça donne envie de le répéter et de la chanter !

« On nous a annoncé que la décision est là, qu’elle est déjà validée. La rumba est inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco » a-t-elle martelé devant la presse.

Et d’ajouter : « la rumba fait partie de notre identité. Lorsque nos ancêtres qui ont été amenés à l’étranger voulaient se souvenir de leur histoire, de leur origine, de leur mémoire, ils dansaient la danse du nombril ».

Ce style musical intemporel dont le berceau est au Congo a traversé les âges et les frontières. A engendrer des dérivés jusque dans les Caraïbes.

De Grand Kallé des independances à Fally Ipupa d’aujourd’hui ; en passant par tous les grands de la rumba congolaise : Tabu Ley, Franco, Lutumba, Papa Wemba, N’yoka Longo, Mbilia Bel, Koffi Olomidé, Defao, Pepé Kallé et bien d’autres ; ils ont célébré la vie par et avec le rythme de la rumba.

Le mot rumba lui-même vient du mot kikongo et désigne le nombril « Nkumba ». C’est effectivement la danse du nombril.

Le dossier de demande auprès de l’Unesco est l’œuvre de la République Démocratique du Congo et du Congo Brazzaville.

A Kinshasa où vient de séjourner la Directrice Générale de l’Unesco en octobre dernier on est plus qu’optimiste.

Il est prévu d’ores et déjà des célébrations de l’inscription de la rumba au patrimoine mondial de l’Unesco à partir du 14 décembre 2021.

Ayant des liens de « consanguinité » avec la rumba cubaine, ce style particulier de musique et de danse est très populaire dans les deux Congo, presque partout en Afrique Subsaharienne et même au délà.

La rumba est intimement liée à l’histoire de l’esclavage. Arrivés de l’autre côté de l’atlantique, les esclaves se remémorent les souvenirs et le traduisent dans la danse à deux.

Et ils perpétuent ainsi le sens de la réjouissance. Beaucoup de musiciens congolais ont effectués des séjours à Cuba pour s’imprégner des rythmes de la rumba des iles.

Le Président du comité scientifique, Pr Joachim Emmanuel Goma Théthet présente la rumba comme une musique qui s’abreuve à plusieurs sources : « vous avez les traditions du bassin du Congo, les traditions amenées par les africains de l’ouest ».

Elle traverse et émeut toutes les générations.

Depuis Paris, mes enfants ont été bercés au rythme de la rumba. Pour les consolés du petit bobo ou pour les endormir, c’était avec les sonorités de la rumba.

Et quand ils ont pu parler, ils demandaient : « Papa, la musique du pays ».

La rumba congolaise rejoint au patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco, la rumba cubaine inscrite en 2016, les polyphonies pygmées de la république centrafricaine en 2003 et les tambours du Burundi en 2014.

Papa Wemba, considéré à juste titre comme le Roi de la Rumba