Le centre, qui sera implanté à la Station de Rubona dans le District de Huye, s’inscrit dans le cadre du projet Rwanda BioCap, un programme quinquennal lancé en partenariat avec le Centre International de la Pomme de Terre (CIP), d’autres institutions de recherche internationales, et soutenu par la Fondation Bill & Melinda Gates.
Le projet permettra de renforcer les capacités locales en biotechnologie des cultures, en donnant aux Rwandais la possibilité d’acquérir des connaissances sur la modification génétique des plantes et les technologies associées, sans effets néfastes. L’initiative permettra également au Rwanda de produire, réguler et distribuer des semences améliorées adaptées aux besoins locaux, contribuant ainsi à l’autosuffisance alimentaire, à la résilience climatique et à une agriculture durable.
La Secrétaire d’État au sein du du Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales, Dr Solange Uwituze, a souligné les défis croissants auxquels le secteur agricole rwandais est confronté, notamment l’apparition de nouveaux parasites et maladies touchant la pomme de terre, la patate douce et la banane, exacerbés par le changement climatique. Elle a insisté sur l’importance des approches scientifiques, comme ce projet, pour protéger les cultures et augmenter les rendements.
« Ce projet permettra de créer un Centre d’Excellence en Biotechnologie des Cultures au sein de l’Agence Rwandaises des Ressources Animales (RAB). Il contribuera à générer des données essentielles sur la conformité réglementaire, l’impact environnemental et la sécurité alimentaire, tout en soutenant les essais, la distribution de semences et les programmes d’accompagnement des agriculteurs », a déclaré Dr Uwituze.
Actuellement, le secteur agricole rwandais représente 70 % des cultures exportées et satisfait 90 % de la demande alimentaire nationale. Environ 1,4 million d’hectares de terres sont consacrés à l’agriculture, dont 600 000 hectares consolidés dans le cadre du programme élargi des « Sites du Panier Alimentaire » (FoBaSi), où les nouvelles technologies seront également mises en œuvre.
Cette initiative s’aligne sur le Cinquième Programme de Transformation Agricole (PSTA5), une stratégie quinquennale dotée d’un budget de 5,4 milliards de dollars, visant à accroître la productivité agricole de 50 % et à accélérer le développement rural.
Le gouvernement s’est engagé à rendre rapidement disponibles les semences améliorées aux agriculteurs, renforçant ainsi la capacité du pays à atteindre la sécurité alimentaire et une agriculture durable.














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