C’est ce type de compétition que le Rwanda a récemment sollicité pour accueillir, et les discussions avancent normalement, comme l’a souligné le président Kagame le 13 décembre 2024.
Accueillir cet événement implique un investissement visible, notamment dans la construction d’un circuit ou des routes adaptées à ces courses, ce qui nécessite un budget considérable.
Ce budget inclut la construction des infrastructures nécessaires à la course, les coûts de maintenance des routes, les zones réservées aux spectateurs et les murs ou clôtures séparant les circuits du reste du site.
En général, il est estimé que la construction d’un circuit de Formule 1 neuf coûte entre 270 millions de dollars et 1,5 milliard de dollars. Le circuit de Yas Marina à Abu Dhabi, actuellement le plus cher, a coûté 1,34 milliard de dollars.
Les nouveaux Grands Prix signent généralement des contrats de 10 ans, avec des paiements annuels d’environ 48,9 millions de dollars (soit environ 396,2 millions de dollars sur 10 ans), auxquels s’ajoutent des coûts de préparation de 575 millions de dollars, portant la facture totale à près de 1 milliard de dollars, soit plus de 1 380 milliards de francs rwandais.
Quels bénéfices pour le Rwanda ?
Depuis six ans, Visit Rwanda a établi des partenariats avec des équipes européennes et divers événements sportifs internationaux, ce qui a contribué à accroître la notoriété du pays et attirer davantage de touristes.
L’investissement du Rwanda dans le sport ne s’est pas limité à la promotion des attractions touristiques, mais a également impliqué l’accueil de conférences et d’autres événements, notamment sportifs.
Il est prévu que le secteur du tourisme génère environ 660 millions de dollars pour le Rwanda en 2024, contre 620 millions de dollars en 2023.
Après avoir accueilli de nombreux événements internationaux dans ses collines, le Rwanda se tourne désormais vers le Grand Prix de Formule 1.
Si cet événement se concrétise, il pourrait rapidement devenir un sujet de conversation à l’échelle mondiale, d’autant plus que la dernière course de Formule 1 en Afrique remonte à 1993, lorsqu’elle s’est tenue à Kyalami en Afrique du Sud.
En observant d’autres pays qui accueillent ces courses de voitures à grande vitesse, on peut constater que les revenus immédiats proviennent principalement de la vente de billets d’entrée, mais aussi de l’investissement des sponsors qui bénéficient de la visibilité de ces événements grâce à la médiatisation par Liberty Media, une entreprise américaine spécialisée dans l’investissement dans les secteurs des médias, du divertissement et des technologies.
Cependant, l’accueil de ces événements n’est pas toujours rentable. Par exemple, le Grand Prix de l’Inde a perdu 24 millions de dollars en 2013 et a été annulé, tout comme le Grand Prix de Corée en 2012, qui a perdu 37 millions de dollars et n’a pas repris l’année suivante.
Malgré ces exemples de possibilité d’échec, il existe des cas où les revenus générés par le tourisme et l’augmentation des visiteurs ont stimulé considérablement l’économie locale.
Par exemple, bien que Las Vegas ait investi environ 500 millions de dollars dans son Grand Prix de 2023, les retombées économiques liées au tourisme ont généré environ 1,2 milliard de dollars, provenant des dépenses des visiteurs dans les hôtels, restaurants et autres commerces.
Entre 2008 et 2018, le Grand Prix de Singapour a vu son économie augmenter de 1,4 milliard de dollars, attirant 450 000 visiteurs supplémentaires.
De même, à Mexico, le Grand Prix a boosté l’économie de la capitale de 12 % grâce aux dépenses des visiteurs dans les hôtels de luxe pendant le week-end de la course.
À Mexico City, un spectateur du Grand Prix de Formule 1 dépense en moyenne 1 730 dollars (environ 2,4 millions de francs rwandais) pendant un week-end, en achats et autres services.
Des recherches montrent que de 2012 à 2015, l’accueil du Grand Prix au Circuit of the Americas (COTA) à Austin, au Texas, a généré 2,8 milliards de dollars pour la région.
En 2022, la Formule 1 a attiré plus de 1,54 milliard de téléspectateurs dans le monde, et en moyenne, chaque course réunit environ 70 millions de spectateurs.
Les courses de Formule 1 sont diffusées dans plus de 200 pays à travers le monde et totalisent environ 635 heures de diffusion par an. Environ 750 millions de personnes suivent le sport, ce qui en fait le plus populaire parmi les événements annuels.
Environ 53 % des spectateurs viennent de l’étranger. Les fans, ainsi que les équipes, séjournent dans les hôtels et génèrent des dépenses importantes dans divers secteurs.
Outre la promotion du pays et des retombées économiques générées par l’augmentation du nombre de visiteurs, les habitants des zones d’accueil bénéficient également de créations d’emplois dans divers secteurs liés à l’événement.
À titre d’exemple, au Québec, l’accueil du Grand Prix a généré 640 emplois supplémentaires, tandis qu’à COTA, à Austin, ce sont 9 100 emplois locaux qui ont été créés, avec un impact économique de 306 millions de dollars par an.
Bien que l’accueil d’un Grand Prix de Formule 1 exige un investissement initial important, les retombées économiques à long terme peuvent être substantielles pour le Rwanda, en termes de tourisme, d’emplois locaux et de visibilité internationale.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!