Cette déclaration fait suite à des rapports selon lesquels les M23 chercheraient à s’emparer de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu. Des inquiétudes grandissent alors que les M23 ont encerclé la ville stratégique de Sake, située à environ 25 kilomètres au nord-ouest de Goma. Les forces armées congolaises et les Casques bleus de l’ONU ont du mal à contenir l’avancée du groupe armé sur Goma.

Le porte-parole des M23, Lawrence Kanyuka, a déclaré que le groupe n’avait pas l’intention de saisir Goma, contrairement à la propagande parrainée par l’État de Kinshasa. Cependant, ils répondront aux attaques visant leurs forces ou ciblant les populations civiles.

Engagés dans une solution pacifique, les M23 ont déclaré être prêts à se retirer si un cessez-le-feu surveillé et un mécanisme de vérification crédible sont en place. Ils appellent au dialogue politique et demandent le soutien des dirigeants régionaux et internationaux.

Les M23 ont également accusé la coalition dirigée par le gouvernement de RDC d’utiliser des drones pour cibler les civils et leurs biens, violant ainsi le cessez-le-feu. Ils ont perdu deux commandants lors de frappes de drones en janvier dernier.

Malgré les appels répétés en faveur d’une résolution pacifique du conflit, l’armée congolaise et une force nouvellement déployée de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) qui vient s’ajouter à l’armée du Burundi (FDNB) ont annoncé des offensives conjointes contre les M23.

La situation dans l’est de la RDC reste tendue, avec plus de 130 groupes armés opérant dans la région depuis près de 30 ans. Les multiples interventions, y compris celle de l’une des plus grandes et des plus anciennes missions de l’ONU, ont échoué à mettre fin à des décennies de violence.

Les M23 continuent de demander une résolution pacifique du conflit et de protéger les populations civiles contre les attaques militaires.