Cette victoire permet à Rob Jetten, le leader de D66, d’entamer les négociations pour former un gouvernement de coalition dans un contexte politique complexe.

Avec une avance de seulement 15 155 voix, Jetten pourrait devenir le plus jeune dirigeant de la cinquième économie de l’Union européenne. Toutefois, le dépouillement des votes par correspondance, en particulier ceux des Néerlandais résidant à l’étranger, se poursuit à La Haye, et le résultat officiel ne sera pas annoncé avant lundi soir au plus tôt.

Mardi, le parlement néerlandais se réunira pour élire un «  scout  », chargé d’explorer les alliances possibles entre les partis. Le leader du parti arrivé en tête choisira le scout et prendra la direction du long processus de formation d’une coalition, qui pourrait durer plusieurs mois. En attendant, le Premier ministre par intérim, Dick Schoof, reste en fonction. «  Je m’attends à être encore Premier ministre à Noël  », a-t-il déclaré vendredi.

Tous les partis ont exclu toute coopération avec Geert Wilders, dont le parti avait fait échouer la précédente coalition en raison de désaccords sur la politique migratoire.

Pour gouverner, Jetten devra rassembler une majorité d’au moins 76 sièges sur les 150 que compte le parlement. Malgré l’effondrement du soutien à Wilders, d’autres partis d’extrême droite ont réalisé de bons résultats.

Le Forum pour la démocratie (FvD), parti nationaliste favorable à la sortie des Pays-Bas du système Schengen, a plus que doublé son nombre de sièges, passant de trois à sept députés. Geert Wilders a exclu toute collaboration avec eux, les jugeant trop extrêmes.

Le parti JA21, également classé à l’extrême droite mais se présentant comme un «  parti libéral conservateur avec une vision positive des Pays-Bas  », est lui, passé d’un siège à neuf.

Le parti centriste néerlandais D66 a remporté les élections législatives, devançant de justesse le leader d’extrême droite Geert Wilders