Ce chiffre alarmant met en lumière le problème persistant des grossesses non planifiées chez les mineures au Rwanda.

Malgré les efforts déployés par les autorités pour y remédier, les chiffres semblent stagner, voire augmenter par moments.

Les données révèlent une tendance inquiétante. En 2017, on recensait 17 331 grossesses non désirées chez les ces filles, un nombre qui a grimpé de manière significative les années suivantes pour atteindre 23 622 en 2019, puis légèrement reculé à 19 701 en 2020, pour ensuite remonter à 23 534 en 2021.

Le rapport 2023 du NISR sur les statistiques vitales révèle que parmi les femmes ayant accouché cette année-là figurent des filles dès l’âge de 10 ans.

102 naissances ont été enregistrées chez les 10-14 ans en 2022 contre 177 en 2023. Pour les 15-19 ans, on dénombre 20 109 naissances en 2022 et 21 469 en 2023.

En mars 2024, lors d’une visite dans la province du Nord, la ministre de l’Egalité du genre et de la Promotion de la Famille, Dr Valentine Uwamariya, a souligné les conséquences néfastes des grossesses précoces, notamment le décrochage scolaire et la malnutrition infantile.

Elle a appelé les familles à mieux encadrer leurs enfants et à faire respecter la loi en poursuivant les auteurs.

99% des filles âgées de 15 à 19 ans ont accouché pour la première fois, tandis que 1% n’en étaient pas à leur première grossesse.

Les nouveau-nés de ces jeunes mères pesaient en moyenne 2 975 grammes (2 937g pour les filles, 3 013g pour les garçons).

Bien que le rapport ne précise pas la provenance des jeunes mères, 5% des 340 000 naissances enregistrées concernaient des filles de 15-19 ans et 22% sont des mères de 20-24 ans.

Dans la province de l’Est, 8 801 grossesses ont été recensées chez les filles de 14-19 ans en 2023 contre 3 724 dans le Nord.

70 hommes ont été poursuivis pour abus sexuels sur mineures.

En 2023, selon les données de NISR, pas moins de 19 406 mineures âgées de 10 à 19 ans ont donné naissance