Le FPP/AP du général autoproclamé Kabido, ce seigneur de guerre dont le nom résonne comme un coup de tonnerre sur les crêtes de Beni, a tranché. Son choix n’est pas celui du hasard, mais d’une nécessité stratégique. Dans la grande partie d’échecs qui se joue sur la terre meurtrie du Kivu, Kabido semble avoir estimé que le vent de la rébellion soufflait avec une force irrésistible du côté du M23/AFC.

Le NDC-R, faction fracturée, toujours en quête d’un axe d’ancrage, suit le même chemin. Et que dire des Maï-Maï Kifuafua, ces combattants à l’âme de brasiers, forgés dans le creuset incandescent de l’insoumission ? Eux aussi ont rompu les amarres avec Kinshasa, jetant leur sort dans la balance incandescente du M23/AFC.

Derrière ce basculement tectonique, la logique de la guerre s’exprime avec une implacable clarté : le rapport de force a changé, et ces factions, en sentinelles du pragmatisme militaire, ont choisi de s’agréger au courant dominant. L’érosion de la confiance envers le pouvoir central, l’usure des promesses non tenues, la peur d’être broyé par la machine implacable du temps… Autant de raisons qui ont précipité ce revirement fulgurant.

Le coordonnateur des Wazalendo Front-Nord, depuis Mbwavinywa, a confirmé l’irréversible. Kasugho, ce carrefour stratégique, se dresse désormais comme le point de convergence de ces nouveaux insurgés. Dans cette guerre où les alliances sont aussi fragiles qu’un fil tendu sur l’abîme, ce ralliement marque un tournant. Les lignes bougent, les ambitions s’aiguisent, et dans les brumes du Kivu, l’Histoire s’écrit une fois de plus avec le fracas des retournements des alliances.

Le général autoproclamé Kabido, seigneur de guerre dont le nom résonne comme un coup de tonnerre sur les crêtes de Beni