Qualifiant cet accord de « triomphe glorieux » pour la paix, le président Trump a déclaré qu’il mettait un terme à l’un des conflits les plus longs au monde, qui a duré trois décennies.
« La violence et la destruction prennent fin aujourd’hui, et toute la région entame un nouveau chapitre d’espoir, d’opportunités, de prospérité et de paix », a-t-il affirmé lors de la cérémonie.
L’accord de paix a été signé par le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, et son homologue de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner. L’événement a été présidé par le secrétaire d’État américain Marco Rubio, qui a conduit l’initiative diplomatique aux côtés du conseiller principal pour les affaires africaines, Massad Boulos.
Dans son discours, Trump a insisté sur l’importance de la responsabilité des deux nations quant à la mise en œuvre des termes de l’accord.
« Vous allez appliquer ce qui est prévu dans l’accord… car si quelqu’un ne le fait pas, de mauvaises choses se produiront », a-t-il mis en garde. « Mais j’ai le sentiment qu’après 30 ans, vous êtes prêts. »
Cet accord est le résultat de plusieurs mois de diplomatie discrète menée par le Département d’État américain, avec le soutien du Qatar, de l’Union africaine et du gouvernement togolais.
Massad Boulos, qui a dirigé les efforts de médiation des États-Unis, a confirmé que l’accord signé vendredi constituait la version finale et juridiquement contraignante. Il a également laissé entendre que d’autres accords économiques suivraient, ainsi qu’un prochain sommet des chefs d’État à la Maison-Blanche, dont la tenue est attendue prochainement.
Dans le cadre du nouvel accord, les deux pays se sont engagés à mettre en place un Mécanisme conjoint de coordination sécuritaire chargé de superviser la mise en œuvre des mesures de paix et de stabilité. Au cœur de ce dispositif figure un plan de neutralisation des FDLR, un groupe armé lié au génocide de 1994 contre les Tutsi.
La RDC s’est engagée à démanteler les FDLR et à faciliter le retour sécurisé des réfugiés ; en contrepartie, le Rwanda lèvera les mesures défensives à sa frontière.
Le ministre Olivier Nduhungirehe a remercié l’administration Trump pour son implication décisive dans la médiation de cet accord.
« Cet accord est le fruit d’efforts coordonnés de plusieurs acteurs », a-t-il déclaré, en soulignant la médiation du Qatar et le rôle de l’Union africaine, notamment sous la direction du président Faure Gnassingbé du Togo.
« La première étape consiste à mettre en œuvre le concept d’opérations pour la neutralisation des FDLR, accompagné de la levée des mesures défensives du Rwanda », a expliqué Nduhungirehe.
« Cet engagement repose sur la volonté exprimée ici de mettre fin, de manière irréversible et vérifiable, au soutien étatique apporté aux FDLR et aux milices associées. »
Dans le même temps, le ministre Nduhungirehe a précisé que, dans les semaines à venir, l’accent sera mis sur la réussite de la médiation en cours entre la RDC et le groupe rebelle AFC/M23 au Qatar.
« Nous apporterons tout notre soutien, dans les semaines à venir, aux efforts de médiation du Qatar, dirigés par le ministre d’État Mohammed Al-Khulaifi, pour parvenir à un accord de paix entre le gouvernement de la RDC et l’AFC/M23 », a-t-il déclaré.
Il a également souligné que la coopération économique constitue un pilier de cette nouvelle relation, en relevant l’intérêt croissant des investisseurs américains dans des secteurs allant des mines à l’énergie.
« Une croissance partagée et une coopération transfrontalière permettront de dégager des dividendes concrets pour nos deux pays », a-t-il affirmé.
Thérèse Kayikwamba Wagner, qui représentait la RDC, a abondé dans le même sens :
« Cet accord consacre une responsabilité partagée de respect de la souveraineté, des droits humains et du droit international », a-t-elle déclaré. « Nous, la RDC, nous battrons résolument pour que cet accord soit respecté, non par nos paroles mais par nos actes. »
Le secrétaire d’État Marco Rubio a qualifié l’accord d’étape décisive vers une stabilité durable, ajoutant qu’il représente un alignement stratégique entre paix et prospérité dans la région. Il a souligné que l’engagement des États-Unis est motivé non seulement par la diplomatie, mais aussi par l’intérêt commun pour le développement économique, les droits humains et l’investissement à long terme.
Massad Boulos a ajouté que les États-Unis négocient également un accord sur les minerais stratégiques avec la RDC et soutiennent des projets d’infrastructure tels qu’une ligne de transport électrique de 1,5 milliard de dollars entre l’Angola et la RDC. Il a précisé qu’un cadre d’intégration économique régionale a également été finalisé et sera signé à la Maison-Blanche plus tard cette année.
La signature de cet accord intervient alors que le président Trump multiplie les efforts pour conclure des accords de paix dans d’autres régions, notamment entre Israël et l’Iran, ainsi qu’entre le Pakistan et l’Inde.

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