Les femmes rwandaises subissent des violences conjugales et se cramponnent au foyer de peur du scandale. Tout autant, elles ne dénoncent pas à la Police leurs maris qui font des sévices sur elles. Elles sont souvent battues avec promesse qu’elles seront tuées par leurs maris. Pourtant rien n’y fait. Elles restent auprès de leurs maris.
« Moi, j’ai accepté les tortures de mon mari. En fait, je n’ai nulle part ailleurs où aller. Et puis, même si je pouvoir en avoir, je ne partirais pas de chez-moi. Je préfère endurer la violence que mon mari exerce sur moi car je veux élever mes enfants », a confié à IGIHE une jeune femme marchande du quartier Kinyinya du Nord de Kigali.
Sa camarade de 38 ans rencontrée, elle aussi, au marché de Kinyinya se confie à IGIHE avec une révolte difficilement contenue : « Mon mari, je lui donne tout ce dont il a besoin. Il ne m’aide même pas à pourvoir aux besoins du foyer. Nous avons 6 enfants. Je dois les nourrir, les vêtir, leur donner à manger. Je pourvoie aussi à leurs frais scolaires. Ce qui me décourage, c’est que mon mari quand il rentre, il ne me laisse pas me reposer avec sa violence langagière. Le problème ? Personne ne peut accepter qu’il exerce une violence sur moi. Il paraît intègre et sage au dehors ».
Excédées, certaines décident de la séparation
« Ne sachant pas la violence que je subissais, ma grande sœur m’a prise à partie car je m’étais réfugiée chez elle. Elle ne comprenait pas comment un si bel homme comme le mieux pourrait être cruel. Tous les voisins trouvaient que c’était moi qui étais impossible. J’ai dû quitter le domicile conjugal emportant mes enfants », raconte Isabelle, 29 ans.
Les femmes préfèrent endurer les violences conjugales parce qu’elles sont soucieuses de l’éducation équilibrée de leurs enfants. Elles ont également peur de l’inconnue au moment où elles se sépareraient de leurs maris.
D’autres encore espèrent que ces problèmes vont se tasser à la longue.
Certaines femmes confient que ces violences commencent des fois bien avant que le couple consomme son mariage.
Isabelle a confié à IGIHE que son mari, encore fiancé, après lui avoir annoncé qu’il avait décidé de la marier, lui a donné une grosse gifle dont elle est tombée malade durant une semaine. Il lui avait demandé pardon jurant que cela n’allait plus se répéter.
Sans contredit, la femme rwandaise, de par son éducation d’endurer les violences lui faites, de par un environnement culturel de soumission et de son statut de complémentaire à son mari, a du mal à casser les tabous pour chercher un arbitrage de la Police dans le cadre de son programme GBV (Gender Based Violence) qui devrait prodiguer d’abord des conseils utiles aux couples avant de sévir contre un mari violent.
Les moeurs traditionnelles autour de la vie du couple restent aussi un handicap sérieux pour l’épanouissement de la femme rwandaise. Au moment où survient un divorce, la femme rwandaise est obligée de quitter le foyer conjugal au moment où dans d’autres sociétés comme celle de l’Occident, c’est le mari qui prend ses effets et part.
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