00:00:00 Nos sites KINYARWANDA ENGLISH FRANCAIS

Fermières de fraises de Muhanga accusent les autorités de district de non encadrement

Redigé par IGIHE
Le 12 octobre 2020 à 08:13

Muhanga : Une coopérative de fermières de la fraise dénommée CODFM sise à Nyamabuye du District Muhanga en province du Sud, se plaint du fait que, dans son souci de transformer la fraise en un produit fini, les autorités de district qui lui avaient promis de l’appuyer dans ses démarches de construire une usine avec le soutien financier de PASP (Climate Resilient Post Harvest and Agribusiness Support Project) n’ont pas tenu leur parole.

Elles devaient lui accorder une autorisation de bâtir cette usine. Cette autorisation ne viendra jamais jusqu’au moment où le projet PASP du Minagri en question arrive à clôturer ses activités.

Ces fermières ont commencé leurs activités agricoles en l’an 2008. L’idée de transformer leur fraise en jus et confiture a germé et discuté avec l’appui de PASP et autres experts en la matière.

Des autorités incapables d’un soutien ferme à ces femmes travailleuses

« Au vu de la grande quantité de récolte de la fraise que nous avions à chaque saison, nous avons approché les autorités de district pour conseils de ce qu’il faut faire. Nous suggérions de monter une petite usine de transformation de cette denrée. Nous leur demandions de ne pas tarder à nous donner une autorisation de bâtir cette usine car notre donateur, le PASP, l’exigeait vu que son mandat allait expirer », a confié avec dépit Irène Nyirabarigira, la dirigeante de la Coopérative, constatant la non exécution du service de l’urbanisme du District.

“Nous avions toutes les provisions pour que le cadastre du District nous accorde l’autorisation. La Coopérative avait contracté un crédit de deux millions s’ajoutant au don de 11 millions accordés par le PASP », a ajouté Nyirabarigira.

Du côté des autorités de district, des explications hasardeuses. Pour elles, la parcelle de la Coopérative où doit s’ériger la petite usine a des dimensions réduites. Il faut, en plus, aller demander l’autorisation au RHA/Rwanda Housing Agency.

Huuuh ! A ce que l’on sait, RHA ne gère que les immeubles publics ! Et puis quoi, le district est-il incapable d’évaluer l’importance de cette initiative féminine et leur faire un traitement de faveur en agrandissant leur terrain, et même, en leur apportant un soutien matériel et financier afin que les produits qu’elles veulent mettre sur le marché fassent la fierté du district ?

Tuer dans l’oeuf des initiatives privées louables

Dans un entretien avec Umuseke.com, le Vice-maire Affaires Economiques est passé à côté de la plaque. Il n’a pas compris qu’en tant autorité de district chargée de la promotion économique des citoyens, il devait fait un suivi soutenu pour la réalisation de cette initiative féminine.

« Nous leur avons donné le conseil d’approcher les autorités du Ministère du Commerce pour qu’elles puissent avoir cette autorisation de batit une unité industrielle. Elles ne se sont pas exécutées jusqu’à ce qu’à la fermeture des activités de PASP, le don de onze millions qui leur avait été accordé leur soit retiré », a dit le Vice Maire Kayiranga Innocent sachant bien qu’il a un personnel suffisant pour encadrer ces femmes rurales peu familiarisées aux manœuvres et tracasseries bureaucratiques.

Lui, deuxième personnalité politique de son district, il aurait pu appointer un agent en charge de la promotion des petites industries du district de faire tout le suivi nécessaire de cette activité jusqu’à permettre ces femmes d’atteindre leurs objectifs. Mieux encore, il aurait pu influer le district pour qu’il leur apporte un soutien consistant à agrandir le terrain où implanter l’usine et engager des fonds modiques pour une étude environnementale et autres pour cette unité qui allait donner beaucoup d’emplois aux jeunes désœuvrés de la place.

Une aide tardive, on n’explore pas assez le tort cause par l’inaction des officiels
Il a néanmoins promis que le District va les aider à acquérir un espace suffisant dans la nouvelle zone industrielle du district. L’a-t-il dit parce que la presse a fourré son nez dans cette affaire ? Quelles autres formes de soutien ce district accordera-t-il à ces femmes dynamiques et soucieuses de se faire un nom dans le district ?

Pourtant, même un simple plaidoyer des autorités de district au près de BDF/Business Development Fund, d’UNIDO et autre PNUD pourrait faire son effet.

Avec Umuseke.rw


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité