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Le président du parlement burundais appelle à la peine de mort pour les contrebandiers de carburant

Redigé par
Le 14 juin 2024 à 12:52

Le Président de l’Assemblée nationale du Burundi, Gélase Daniel Ndabirabe, a fait des vagues lors de la session d’analyse et d’adoption du budget national pour 2024-2025 Mercredi dernier 13 Juin 2024. Il a appelé au rétablissement de la peine de mort Cette fois, la cible spécifique de Ndabirabe est les individus accusés de stocker et d’exporter illégalement du carburant vers le Rwanda.

"Nous ne pouvons plus tolérer ces actes qui sapent l’économie de notre nation. Ceux qui stockent le carburant pour l’exporter clandestinement au Rwanda trahissent le Burundi," a déclaré Ndabirabe lors de son allocution

Cette proposition choquante marque un retour à des méthodes extrêmement controversées pour réguler les comportements de la population, ce qui empirerait la situation des droits humains déjà exécrable.

La peine de mort, abolie il y a des années, est considérée par la communauté internationale comme une violation des droits fondamentaux de l’homme, et son rétablissement pourrait isoler davantage le Burundi sur la scène internationale.

Ndabirabe accuse ouvertement les citoyens de stocker et d’exporter clandestinement du carburant vers le Rwanda, une affirmation qui semble ignorer les relations commerciales formelles existantes entre les nations.

L’impact de ces accusations est profond. Non seulement elles proposent une mesure extrême comme solution à un problème économique, mais elles stigmatisent également ceux qui sont impliqués dans le commerce transfrontalier de carburant.

Cette diabolisation risque d’aggraver les tensions entre le Burundi et le Rwanda, déjà fragiles, en imputant des problèmes internes à des influences extérieures supposées.

Selon des experts économistes qui réagissent à ces propos de Ndabirabe, le recours à de telles accusations soulève des questions plus profondes sur les intentions du gouvernement.

Cela reflète-t-il une tentative de détourner l’attention publique des vrais problèmes tels que la corruption endémique et l’incompétence administrative qui minent le Burundi ?

L’accent mis sur des mesures punitives sévères contre les citoyens pour des infractions économiques mineures semble être une stratégie pour masquer l’échec des autorités à stabiliser et à développer l’économie nationale.

La proposition de Ndabirabe peut être perçue comme une fuite en avant. Plutôt que de s’attaquer aux racines du malaise économique, il choisit une approche qui pourrait non seulement nuire à l’image du pays, mais aussi à sa stabilité sociale et politique.

Cette démarche, loin de résoudre les problèmes, pourrait en réalité les aggraver, en alimentant les tensions et en distrayant les citoyens des véritables enjeux.


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