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Les militaires burundais barrent la route aux assaillants rwandais forçant la route Nyungwe

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 27 février 2021 à 09:34

Il est rapporté des affrontements armés entre une unité des FDNB /Forces de Défense Nationale Burundaise et des éléments armés identifiés uniquement par la langue Kinyarwanda qu’ils parlaient. Ces incidents se sont produits « non loin des collines de Gafumbegeti et Rutorero en zone de Butahana dans la commune de Mabayi. C’est en province de Cibitoke (Nord-ouest du Burundi) frontalière avec le Rwanda », rapporte SOS Médias Burundi qui ajoute que ces éléments, les armes à la main, se sont vu barrer leur route vers le Rwanda.

Le média burundais qui rapporte l’information ne doute pas sur leurs intentions de réattaquer le Rwanda.
« Les combats ont eu lieu non loin des collines de Gafumbegeti et Rutorero en zone de Butahana dans la commune de Mabayi. C’est en province de Cibitoke (Nord-ouest du Burundi) frontalière avec le Rwanda.

Des habitants des localités citées disent que les balles ont commencé à siffler vers 5 h. Les crépitements s’entendaient dans la réserve naturelle de la Kibira. Ce sont les sous collines de Kumbeyi, Bitare, Kuntebeyumugisha et Kaziramirundi qui ont beaucoup été perturbées », rapporte SOS Media Burundi qui interroge un officier de la FDNB. Celui-ci annonce qu’après quatre heures de tirs nourris, ces deux assaillants non autrement identifiés ont été tués, d’autres blessés transportés à Mabayi, une autre localité frontalière avec la forêt de Nyungwe rwandaise. « Le gros de ces assaillants s’est repliés dans la commune voisine de Bukinanyana, en province de Cibitoke, Nord ouest du Burundi », dit le média.

Cette action appréciable dans la dynamique de la paix annoncée entre le Rwanda et le Burundi est un acte de grand courage de la part de l’armée burundaise qui n’accepte plus d’observer impuissante des éléments armés étrangers se servir du territoire sous sa responsabilité comme un couloir ou une arrière base pour mener des attaques contre le voisin rwandais.
« Des activités champêtres des fermiers et des écoles ont été suspendues à cause de cet incident », rapporte l’Administrateur Communal de Mabayi dont les citoyens se plaignent du va-et-vient incessant « d’hommes armés parlant Kinyarwanda ne cessant de s’introduire dans leurs ménages pour exiger des vivres pendant la nuit ».
Le journal rapporte qu’un responsable militaire dans la région promet que des opérations visant à chasser le groupe armé sont en cours.
La déclaration sous anonymat de ce responsable montre une détermination lourde de sens et d’impact sur l’imminent dégel des relations de bon voisinage rwando burundaises.

Mais aussi une question se pose sur la réalisation essentielle de cette relation surtout que des témoins disent que de tels hommes armés parlant Kinyarwanda ont fait un maquis dans la forêt de la Kibira voisine de la Nyungwe rwandaise depuis bien plus de cinq ans ?

La question qui se pose est de savoir comment ces maquisards rwandais qui ont pris plus de cinq ans pour pactiser avec leurs frères d’armes burundais verront ces derniers retourner les fusils sur eux ?

Mais à quoi sont-ils arrivés les pourparlers entre les chefs des services de renseignement militaires rwandais et burundais lors de leur rencontre de Nemba en Octobre 2020 ? La question de ces groupes qui bivouaquent aux portes sud du Rwanda doit avoir été évoquée en corrélation avec les centaines d’officiers FDLR formant la Garde Républicaine rapprochée du Président burundais et les autres affectés à l’Unité de Protection des Bâtiments Publics.

Un officier supérieur rwandais à la retraite interrogé trouve qu’entre une volonté politique officielle de restaurer les relations de bon voisinage entre les deux voisins rwandais et burundais et des relations d’amitié des frères d’armes sur terrain et partageant une idéologie ethnocentriste, il y a toute une série de stratégies à prendre y compris des causeries militaires et un large éventail d’activités de sensibilisation des citoyens de la région où opèrent ces maquisards. Mais c’est d’abord et surtout cet engagement profond des autorités du Burundi », a dit cet officier trouvant que seules des opérations militaires conjointes pour déloger des maquisards de la Kibira serait un véritable signe de rapprochement des deux pays.


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