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Ville de Kigali : Des prostituées décident de changer de profession de peur d’attraper le covid19

Redigé par IGIHE
Le 8 janvier 2021 à 08:56

Promenez votre micro dans les quartiers populeux de la ville de Kigali et vous serez surpris d’entendre des déclarations surprenantes de femmes qui ont été des filles de joie avant la période de pandémie du Covid 19.

A Kimisagara, quartier Sud de Kigali, une fille-mère de trois enfants est vue avec un fagot de friperies sur sa tête. Elle a à peine 30 ans. Pour elle, tout allait très bien avant le Covid 19.

« Soudain quand cette pandémie a surgi, je me suis demandée si des dix ou plus d’hommes avec qui je faisais au quotidien le sexe contre leur argent, il n’y aura pas parmi eux ceux qui sont atteints de ce virus. Et puis, ils se sont faits rares aussi dans les tous débuts du Covid 19 à cause du confinement général qui a été officiellement décrété. Et un quidam est passé pour m’offrir 20 mille francs (env. 20 $). Alors j’ai décidé, depuis ce jour-là, de mettre fin à ce métier qui pouvait m’ôter la vie d’un moment à l’autre », a dit cette jeune femme qui s’est convertie en vendeuse à la sauvette de friperies.

D’autres jeunes filles interrogées et ayant pratiqué ce métier disent qu’elles l’ont quitté parce qu’il les déshumanisait.

« On était battu tout le temps. Des fois, l’homme qui sollicitait mon sexe partait sans me payer avec des menaces à l’appui », a confié à IGIHE cette jeune femme qui s’est finalement adonnée au commerce de masques à bouche contre le Covid 19.

Est-ce a dire que cette pandémie a changé la face de Kigali ?
D’autres personnes interrogées disent que la prostitution dans leurs quartiers à sérieusement régressé.

En effet beaucoup de jeunes filles interrogées disent qu’après avoir fait normalement des relations sexuelles avec leurs partenaires ingrats alors qu’elles vivaient chez leurs parents, elles ont porté des grossesses non désirées provoquant une sorte d’opprobre de leurs parents face à leur voisinage. Elles ont ainsi été forcées de quitter leurs parents pour les villes où, bon gré malgré, elles ne pouvaient que répondre aux invitations secrètes de leurs amies déjà dans le métier.

« Pour elles, cela ne durait pas longtemps. Elles étaient acculées dans ce sale métier juste pour gagner de l’argent minimal pour passer à autre chose », a dit cette maman qui a requis l’anonymat.

« Oui connais plusieurs qui se sont converties en dealers de MTN et qui vendent les airtime et font du transfert de monnaie de MTN et de Airtel. D’autres sont des agents de l’entreprise qui commercialise les cartes électroniques de transport en commun en ville de Kigali », a-t-elle ajouté.

Ces jeunes filles se sont adonnées à des travaux honorables. Elles ne sont plus prises pour des parias de la société. Un véritable cas d’étude de societe !


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