00:00:00 Nos sites KINYARWANDA ENGLISH FRANCAIS

Le Rwanda rejette les accusations américaines sur le bombardement des PDI de Goma

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 6 mai 2024 à 05:20

En réponse à la déclaration du Département d’État américain du 4 mai 2024, le Rwanda a fermement rejeté les accusations selon lesquelles il serait responsable de la tragique perte de vies dans les camps de personnes déplacées internes (PDI) situés autour de Goma, dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Le gouvernement rwandais a repoussé les allégations l’impliquant dans les bombardements qui ont causé d’importantes pertes humaines, qualifiant ces accusations de sans fondement et politiquement motivées.

La vigoureuse réponse du Rwanda fait suite à des rapports indiquant que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) avaient positionné de l’artillerie lourde à l’intérieur des camps de PDI, une pratique contre laquelle l’organisation internationale Médecins Sans Frontières, MSF, et d’autres organisations humanitaires avaient préalablement mis en garde.

Le bombardement a causé des dommages considérables et de nombreuses victimes civiles, soulevant de sérieuses interrogations quant à la conduite des FARDC dans un contexte déjà marqué par la violence et l’instabilité.

La situation est encore compliquée par des rapports de tirs ciblés sur des manifestants dans les camps par les forces armées tant congolaises que burundaises, engendrant un climat de peur et d’insécurité parmi les populations déplacées.

Face à ces événements, le Rwanda maintient qu’une enquête crédible doit être menée pour établir les faits avant d’attribuer des responsabilités.

La position du gouvernement américain a été critiquée pour son soutien aux politiques belliqueuses du gouvernement de la RDC, lequel a formé des coalitions avec divers groupes militants, y compris la milice génocidaire des FDLR, Wazalendo, des mercenaires européens, les forces de la SADC et des troupes burundaises.

Le Rwanda perçoit cela comme un développement préoccupant qui compromet le rôle des États-Unis en tant que médiateur crédible dans la région.

« La diabolisation du Rwanda par le gouvernement américain est devenue un schéma prévisible. Elle cautionne la position belliqueuse du gouvernement de la RDC et son alliance avec divers groupes de milices, y compris les FDLR. Cette approche compromet le rôle des États-Unis en tant que médiateur dans la région et mine les perspectives d’une solution pacifique », lit-on en partie dans la déclaration du Rwanda.

La réponse de la communauté internationale à l’escalade militaire dans l’Est de la RDC et à la crise humanitaire qui en résulte a également été critiquée.

Malgré l’expression de soutien aux initiatives de paix régionales, beaucoup estiment que la communauté internationale n’a pas su traiter efficacement les causes profondes du conflit, laissant des millions de citoyens congolais dans des conditions précaires.

Face aux menaces du président Félix Tshisekedi d’envahir le Rwanda et de renverser son gouvernement par la force, le Rwanda insiste sur la nécessité de prendre les mesures nécessaires pour défendre son territoire et protéger ses citoyens.

Tout en réaffirmant son engagement pour la paix, le Rwanda appelle à une enquête approfondie sur les récents événements et exhorte la communauté internationale à se concentrer sur la désescalade des tensions et la promotion d’un dialogue authentique dans la région.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité