Cela signifie que les conflits impliquent désormais une utilisation détournée d’objets civils à des fins militaires, rendant le rythme stratégique autrefois prévisible, désormais imprévisible et rapide.

La guerre dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) illustre bien cette évolution, avec l’utilisation croissante de technologies comme les drones, ajoutant une nouvelle dimension aux tactiques de guerre traditionnelles telles que les guerres de tranchées.

Cette situation représente un changement d’époque et une rupture stratégique significative. Les mutations se produisent plus vite que la capacité des élites politiques et intellectuelles à les comprendre et à y réagir.
Le débat autour de ces enjeux est crucial pour adapter les stratégies de défense et de sécurité.

Sur le plan géopolitique, les pays de la région, y compris le Rwanda, doivent reconsidérer leurs systèmes d’alliances et leur crédibilité stratégique, qui est intrinsèquement liée à la crédibilité économique.

Le Rwanda, en particulier, bénéficie d’une vision qui transcende les contraintes immédiates, favorisant une approche plus universelle fondée sur son histoire et ses valeurs.

Le pays affiche une croissance à deux chiffres, une bonne gouvernance avec une tolérance zéro en matière de corruption. Il devient le hub de secteurs variés comme l’éducation et les nouvelles technologies sans oublier le sport de haut niveau et les conférences internationales.

Le Burundi souffre atrocement d’une crise de leadership, d’une pénurie des produits de première nécessité suite au manque des devises dans les banques.

A l’instar de la RDC, le Burundi se caractérise par la corruption, les détournements et le clientélisme.
Plus particulièrement, la RDC, de son côté, semble avoir commis des erreurs stratégiques majeures en supposant une uniformité des désirs de modes de vie à travers le monde et en se croyant protégée de façon perpétuelle par des ressources financières aisément accessibles.

Ces suppositions ont potentiellement limité sa capacité à répondre efficacement aux défis sécuritaires actuels.
La période actuelle est donc cruciale pour comprendre et agir dans un contexte où les échanges économiques et l’hostilité politique sont susceptibles de s’intensifier, exacerbant les tensions et nécessitant une réévaluation constante des menaces.

Les pays doivent se préparer non seulement matériellement mais aussi intellectuellement pour comprendre les interactions complexes entre les ruptures technologiques, les dynamiques sociales, et les configurations régionales.

En somme, il s’agit de combattre pour un modèle de puissance et de souveraineté qui, bien qu’efficace, doit continuellement être défendu et adapté aux réalités changeantes.