Le président Kagame exprime son inquiétude quant à la discrimination et la persécution subies par les Tutsis dans l’est de la RDC, attribuant cette situation à une idéologie discriminatoire répandue par le FDLR.

Selon lui, cette hostilité a contraint plus de 100 000 personnes à chercher refuge au Rwanda pour échapper à l’insécurité.

"Ce type de pensée, basé sur la discrimination raciale et l’identité, conduit à la persécution. C’est une histoire que ces personnes portent, mais la manière dont elle se développe m’échappe. C’est pourquoi vous trouvez le FDLR dans l’est du Congo, soutenu par le gouvernement congolais, et récemment le Burundi s’y est également impliqué," a déclaré le président Kagame.

Dans une conversation récente avec François Soudan de Jeune Afrique, Kagame a attribué l’alignement de la RDC, du Burundi et du FDLR sur une "politique désuète" centrée sur l’idéologie discriminatoire.

Le président Kagame a réitéré cette position, soulignant que ce n’était pas seulement un problème régional mais un phénomène mondial caractérisé par le racisme et la discrimination ethnique.

"Il ne s’agit pas seulement d’un retard dans la pensée parmi les Africains ou certaines populations que j’ai mentionnées. Même dans les sociétés dites développées, où vous trouvez du racisme et une politique qui s’y conforme, c’est comme si elles étaient restées figées dans le temps, contrairement à ce que l’on pourrait penser de leur avancement," a ajouté Kagame.

Il a poursuivi en soulignant que de telles idéologies et politiques n’offraient aucun avantage à ceux qui les adoptent, mais qu’elles ne servaient qu’à régresser.

"Ces attitudes et ces politiques de discrimination raciale et ethnique sont présentes partout. Elles reflètent une manière de penser obsolète, caractéristique d’un gouvernement ou d’une autorité qui semble ne pas avoir évolué avec le reste de la population," a conclu le président Kagame, soulignant la nécessité d’une politique plus progressive pour le bien de la région et au-delà.