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Ngirente plaide pour une réforme des institutions financières mondiales

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 22 janvier 2024 à 10:07

Le Premier ministre rwandais, Edouard Ngirente, a réaffirmé, dimanche 21 janvier, la nécessité de réformer les institutions financières mondiales afin de les rendre adaptées aux défis contemporains, en accordant une attention particulière aux économies en développement.

Ses propos ont été tenus lors du Troisième Sommet Sud du G77 et de la Chine, organisé par le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni, président entrant du groupe.

Cette rencontre a réuni des chefs d’État et de gouvernement ainsi que d’autres représentants de plus de 100 pays, en plus des dirigeants d’organisations multilatérales, dans le but de renforcer la collaboration face aux défis mondiaux.

Se déroulant sous le thème « Ne laisser personne pour compte », Ngirente a souligné que cela résonnait profondément avec l’engagement du Rwanda envers un développement inclusif et durable. Il a mis en avant la nécessité d’efforts coordonnés pour garantir un partage équitable des progrès entre les nations, indépendamment de leur taille ou de leur statut économique.

Créé en 1964, le G77 est le plus grand regroupement des pays du Sud et agit comme un moteur de coopération et de développement Sud-Sud, représentant 80 % de la population mondiale.

Les leaders présents au sommet ont rappelé que le groupe a joué un rôle significatif dans la formation du paysage économique international.

Ngirente a insisté sur l’importance de la coopération et de la collaboration pour relever les défis mondiaux complexes, soulignant la nécessité d’efforts collectifs pour construire un monde plus prospère.

« En continuant à exploiter nos forces collectives, nous pouvons surmonter les défis communs et réaliser un développement durable. »

Face aux effets disproportionnés des défis mondiaux sur les pays en développement, contraints par leurs capacités de financement, Ngirente a réitéré le besoin de remodeler l’architecture financière internationale.

« Le Rwanda soutient fermement l’appel à des institutions financières réformées, adaptées aux réalités contemporaines. Financer nos initiatives de développement et favoriser le commerce et l’industrie n’a jamais été aussi crucial qu’aujourd’hui », a-t-il déclaré.

Il a également souligné l’importance d’une attention spéciale pour les pays confrontés à des obstacles uniques, notamment les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, et la nécessité de les soutenir dans leur parcours vers un développement durable.

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné que si la coopération Sud-Sud est forte et s’approfondit, elle ne remplace pas la nécessité de respecter les engagements du Nord pour un engagement soutenu afin de réduire la pauvreté et les inégalités, soutenir la croissance et renforcer la résilience dans les pays en développement.

« Les institutions et cadres financiers créés après la Seconde Guerre mondiale correspondent encore largement aux relations de pouvoir et à l’économie mondiale de cette époque. Ils doivent être réformés pour être véritablement universels, refléter justement les réalités d’aujourd’hui et répondre beaucoup plus efficacement aux besoins des pays en développement. »

Le G77 a été créé en juin 1964 par 77 pays en développement à l’issue de la première session de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) à Genève. Aujourd’hui, l’organisation compte 134 pays en développement, travaillant ensemble pour définir les moyens permettant aux pays du Sud de formuler et de promouvoir leurs intérêts économiques collectifs et d’améliorer leur capacité de négociation conjointe sur toutes les grandes questions économiques internationales.


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