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Le petit commerce ambulant logé à mauvais enseigne à Kigali

Redigé par IGIHE
Le 11 mai 2016 à 11:27

Depuis qu’ à la Gare de Nyabugogo, une jeune maman, anviron 26 ans, a été récemment abattue et morte par une gifle d’un agent d’hygiène de la gare qui lui avait pris ses effets, une réunion de crise a été convoquée ce 10 mai 2016 par les autorités de la ville de Kigali où il a été question de trouver une solution définitive à ce phénomène.
La réunion avait surtout des allures de critiquer l’action démesurée de l’agent de l’ordre, une action qui a provoqué la mort de cette jeune personne.
La Ministre de (...)

Depuis qu’ à la Gare de Nyabugogo, une jeune maman, anviron 26 ans, a été récemment abattue et morte par une gifle d’un agent d’hygiène de la gare qui lui avait pris ses effets, une réunion de crise a été convoquée ce 10 mai 2016 par les autorités de la ville de Kigali où il a été question de trouver une solution définitive à ce phénomène.

La réunion avait surtout des allures de critiquer l’action démesurée de l’agent de l’ordre, une action qui a provoqué la mort de cette jeune personne.

La Ministre de Gender et Promotion féminine, Dr Diane Gashumba, la Vice Maire Affaires Sociales de la Ville de Kigali, la Maire de District de District Nyarugenge, la Dirigeante du Conseil National des Femmes, le Commandant militaire de District urbaqin de Nyarugenge, les Secrétaires Exécutifs de Secteurs Muhima et Kimisagara, ont tour à tour exprimé le regret de la mort de cette femme commerçante ambulante.

Les camarades de la défunte, 20 d’entre eux, ont eu l’occasion d’exprimer leur amertume tout en montrant qu’ils voudraient abandonner cette activité illégale de commerce ambulatoire mais qu’ils sont obligés par de dures conditions de vie qu’ils endurent dans la nécessité de faire vivre leurs familles.

"Il y a des gens qui sont venus à nous. Ils nous ont pris notre argent sous prétexte de droit d’inscription sur une liste pour que nous recevions des aides du Gouvernement sous forme de fonds de démarrage. Mais depuis lors, rien ne filtre", s’est plainte Alice Mukamana qui montre avec dépit qu’il y a longtemps que ces jeunes gens s’adonnant au commerce ambulant auraient pu avoir abandonné cette activité illégale depuis bien longtemps s’il n’y avait pas eu une escroquerie et de fausses promesses à leur égard.

Kampire Marie Josée, environ 25 ans, qui est intervenue a décrit à ces hautes autorités le calvaire qu’elle vit. "Toutes les fois qu’on m’arrête pour infraction de commerce ambulant et qu’on m’emprisonne dans le Centre pour Délinquants de "Chez KABUGA", à mon retour, je trouve mon fils de onze ans dans la rue parce qu’il n’a pas de quoi se nourrir", a-t-elle dit soulevant un problème sérieux des jeunes filles-mères qui luttent honnêtement au quotidien pour faire vivre leurs petites familles.

Les nouvelles autorités de la ville de Kigali et de Nyarugenge comprennent-elles comment appréhender cette question de jeunes gens qui vivent un chômage déguisé ?

Uwimana Mariam, une autre jeune mère résidant dans le quartier suburbain Gisozi porte à l’attention des autorités de la ville de Kigali que l’arrestation et séjour des commerçantes ambulantes dans le Centre pour Délinquants ont des conséquences bien plus négatives.

"A notre retour dans nos familles nous trouvons que nos fillettes sont devenues des prostituées et nos fils des délinquants. Il nous est difficile de les ramener dans le droit chemin", a-t-elle dit.

Marthe Nyirabagogo est quant à elle une vieille femme de 60 ans. Elle s’adonne au commerce ambulant depuis bien longtemps. Elle a exigé qu’on lui restitue ses marchandises qui sont pris au quotidien par ces agents d’hygiène.

Ces petites mamans commerçantes ambulantes disent que quand leurs marchandises leurs sont prises, c’est fini. Elles ne les auront plus. Elles vont impunément dans les familles de ces agents de l’ordre.

A la question du soutien du Gouvernement attedu en vain, certaines de ces femmes, 25 en tout, disent qu’il leur avait été suggéré de former une association coopérative, qu’elles ont totalisé une somme de 400 mille francs et qu’elles ont été obligé de verser 190.000 Frw dans un projet dit "GET RICH" du Secteur Nyakabanda en 2014, que plus tard, les agents qui pilotaient ce projet ont subitement disparu.

Finalement ces mamans commerçantes ambulantes exigent qu’un procès du meurtrier de leur camarade se fasse en plein marché de Nyabugogo pour qu’il serve de leçon aux autres agents de l’ordre brutaux.

Une heureuse annonce
La Maire de District Nyarugenge, Kayisime Nzaramba, a déclaré que le calvaire de ces jeunes commerçants ambulants, qu’une place de marché leur réservée de Nzove, un quartier situé à la porte sud de la ville de Kigali, va bientôt être achevée.

Pour la Ministre du Genre et de la Famille trouve que "Ce n’est pas en faisant du porte à porte, dans les rues où vous aurez des conseils utiles et un soutien financier nécessaire. Vous devez avoir une adresse fixe et bien connue par les dirigeants des instances de base".

Pour la ministre des aides financières vont venir à tout prix. Pour cela il faut que ces ambulants se sédentarisent quelque part. Malheureusement, la place qui leur est promue ne favorise pas l’accès des acheteurs.

"Allez contacter les autorités de vos secteurs et inscrivez-vous sur les listes disponibles. Vos problèmes seront résolus et vous pourrez alors occuper des places dans les espaces de marchés publics. Vous aurez également accès aux -petits fonds de démarrage", a-t-elle dit mokntrant que le Gouvernement a déjà mis sur pied ce petit fonds pour stabiliser ces jeunes gens.


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