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Les dessous de l’opposition au traité Royaume-Uni - Rwanda

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 5 février 2024 à 02:27

Des associations caritatives au Royaume-Uni, dédiées au soutien des réfugiés et migrants, s’activent pour empêcher le transfert des migrants et demandeurs d’asile vers le Rwanda, craignant des coupes budgétaires potentielles.

Parmi les leaders de ces efforts figurent des organisations telles que Freedom from Torture, engagée contre la torture, et l’Unité d’Aide à l’Immigration de Greater Manchester, qui plaide en faveur de la justice en matière d’immigration.

C’est cette dernière qui a reçu le plus de fonds, comme le rapporte le Centre de Contrôle de la Migration. Selon cette agence, le gouvernement britannique a alloué 209 millions de livres à 265 familles depuis 2020, soit l’équivalent de 330 milliards de francs rwandais. Freedom from Torture a été le principal bénéficiaire, recevant au total 609 000 livres, y compris des contributions du Ministère de la Justice.

L’Unité d’Aide à l’Immigration de Greater Manchester a également bénéficié d’un soutien substantiel, avec 500 000 livres accordées par le gouvernement depuis 2020. Le porte-parole du Ministère de la Justice a confirmé ce financement lors d’une interview avec le Telegraph, soulignant son objectif d’assister la collaboration de l’organisation avec le système de justice pénale.

Le Royaume - Uni vise à réduire le nombre de migrants par le biais d’un programme impliquant leur relocalisation au Rwanda, le gouvernement anticipant une réduction significative de l’afflux de migrants arrivant par petites embarcations. Le Premier ministre Rishi Sunak a souligné que la mise en œuvre de ce plan entraînerait une diminution notable du nombre d’immigrants entrant dans le pays.

Initié pour aider principalement les immigrants arrivant via de petites embarcations, les organisations caritatives craignent que la réduction du nombre d’immigrants n’entraîne une baisse ou une cessation de leurs activités. Des inquiétudes ont été soulevées quant au fait que la mise en œuvre réussie du programme pourrait conduire à un manque de financement pour ces organisations, leur mission perçue étant accomplie.

En réponse au programme, certaines organisations se sont ouvertement opposées à celui-ci et ont lancé une campagne pour dépeindre le Rwanda comme un pays manquant de droits de l’homme et appauvri. Le gouvernement rwandais conteste ces affirmations, citant son développement rapide et se référant à sa reconnaissance par des organisations telles que le HCR pour son traitement positif des réfugiés et migrants.

Freedom from Torture a intenté une action en justice contre le programme, affirmant son non-respect du droit international et obtenir une décision de suspendre sa mise en œuvre. La direction de l’organisation a juré de continuer à plaider contre le programme tandis que le gouvernement reste engagé dans son exécution.

En décembre 2023, l’Unité d’Aide à l’Immigration de Greater Manchester a déclaré son opposition continue au programme, exprimant sa détermination à résister aux efforts du gouvernement pour le populariser.

Le Ministère britannique de la Justice a révélé que le soutien financier du gouvernement à ces organisations comprend une stipulation interdisant l’utilisation des fonds pour influencer les décisions parlementaires et gouvernementales.

En conséquence, Freedom from Torture a perdu son financement en juillet 2023 pour violation de cette disposition. Le programme, établi sur la base d’un accord signé en avril 2022 et renouvelé en décembre 2023, continue de susciter un débat animé.

Le Ministre des Affaires Étrangères du Rwanda, Dr. Vincent Biruta, échangeant des documents avec le Ministre Britannique de l'Intérieur, James Cleverly, après la signature du traité de migration révisé à Kigali l'année dernière

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