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La RDC est-elle devenue la plaque tournante du trafic d’armes vers le Zimbabwe ?

Redigé par Desc-Wondo
Le 12 juin 2014 à 12:42

Depuis quelques mois, DESC s’interroge sur l’acquisition d’un lot important d’armes et de matériel militaires par la RDC ces derniers temps, particulièrement depuis la grande parade militaire du 30 juin 2010 où les FARDC ont exhibé un arsenal impressionnant d’armes et de matériel militaires modernes et sophistiqués.
Depuis, la guerre contre le M23 et les autres groupes armés écumant principalement à l’est du Congo est passée par là. Paradoxalement, sur le terrain, ce sont des FARDC équipées d’outils (...)

Depuis quelques mois, DESC s’interroge sur l’acquisition d’un lot important d’armes et de matériel militaires par la RDC ces derniers temps, particulièrement depuis la grande parade militaire du 30 juin 2010 où les FARDC ont exhibé un arsenal impressionnant d’armes et de matériel militaires modernes et sophistiqués.

Depuis, la guerre contre le M23 et les autres groupes armés écumant principalement à l’est du Congo est passée par là. Paradoxalement, sur le terrain, ce sont des FARDC équipées d’outils militaires du siècle passé.

C’est d’ailleurs ce qu’a constaté l’équipe du quotidien allemand Der Spiegel, qui a suivi pas à pas le chef de la MONUSCO, Martin Kobler, au front aux côtés de la Brigade d’intervention, pendant que la haute hiérarchie militaires congolaise se pavanait à Kinshasa.

« Malgré tout cela, la guerre que mène l’armée dans l’Est du Congo ressemble toujours à un conflit du XIXe siècle. Des milliers de fantassins marchent sur les lignes de front en longues colonnes. Très peu de soldats portent des uniformes complets. Certains portent des tongs et trimbalent leurs affaires dans des sacs en plastique, avec des amulettes faites de pattes d’animaux suspendus autour de leurs cous ».

Un contraste qui a poussé DESC à approdir ses investigations pour en savoir plus sur les destinations finales de cet impressionnant matériel militaire acheté ces derniers mois par les les FARDC à l’Ukraine, la Russie et la Serbie.

Après l’Ukraine et la Russie, c’est à la Serbie qui livre le matériel aux FARDC

Nos sources viennent de nous confirmer que deux bateaux serbes ont quitté le port monténégrin de Pogdorica le 1/04/2014 en direction de Boma. Ils embarquent dans leurs cales un chargement de 120 véhicules blindés automoteur anti-aériens M-53/70 équipés de canons anti-aériens et de jumelles de 57 mm. Le M-53/70 est la version serbe du véhicule blindé M-53/59 d’origine tchèque. La Serbie en a acquis la licence et en produit une version modernisée qu’elle exporte principalement vers la RDC, la Libye, le Srilanka et la Birmanie.

Outre les 120 M-53/70, les deux navires transportent également 80 véhicules blindés de combat d’infanterie de type BOV-M1-11 (version serbe du véhicule blindé de combat d’infanterie BMP-1 russe équipé d’un canon de 73 mm et d’un missile anti-char AT-4 Spigot). Dans le même convoi, on signale également la présence de 24 véhicules VTT-55 d’origine russe utilisé par l’armée serbe. Il s’agit de dépanneuses des chars.

Le reste de la cargaison est composée d’armes légères dont 21.000 fusils d’assaut M-70 (version serbes de kalachnikov AK-47), des fusils mitrailleuses M-84, des lance-roquettes RPG-7, des mortiers de 82 mm, des canons sans recul SPG-9 ainsi que des lance-grenades M-11.

Tous ce matériel militaire et cet armement sont livrés par la firme serbe Zastava arms[1] qui travaille directement avec la Présidence de la république de la RDC et non avec le ministere congolais de la Défense nationale congolaise. C’est le général d’armée François Olenga, le chef de l’armée de terre qui s’occupe pratiquement de toutes les transactions avec le général-major Célestin Mbala Munsense qui cumule les fonctions de chef d’état-major particulier du chef de l’Etat et du chef d’état-major chargé de l’administration militaire.

On signale cependant que le général Olenga disposerait d’un bureau permanent situé juste a côté de celui du chef de l’Etat congolais. Et comme mentionné dans plusieurs de nos précédentes publications, le général Olenga est l’une des personnes de confiance de Joseph Kabila auquel il manifeste une loyauté débordante.

N’en déplaise à l’establishment katangais qui ne cache pas son aversion envers cet officier Kusu du Maniema qui, pour un militaire, dispose d’un carnet d’adresses impressionnant, lié vraisemblablement à ses anciennes activités commerciales avant de rejoindre Laurent-Désiré Kabila dans l’AFDL en 1996 où il s’est occupé de la logistique militaire.

De même, très discret mais puissant en même temps, le général Mbala Musense, un katangais de mère Luba du Kasaï-Oriental, semble détesté par les autres katangais ‘pur sang’ du pré-carré de Joseph Kabila.

Le contrat entre la présidence de la république et la firme Zastava arms a été conclu en 2008. Si dans le cadre des livraisons d’armes ukrainiennes c’est M. Dimitri Igorevitch POPOV (53 ans) qui est l’intermédiaire ukrainien en RDC, dans le cas serbe, c’est un autre marchand d’armes peu scrupuleux, M. Slobodan TESIC[2], signalé plusieurs fois à Kinshasa et bénéficiant d’un visa d’entrée de courtoisie de 5 ans renouvelable, qui est l’intermédiaire. C’est au 4ème étage de l’hôtel Memling, à Kinshasa, qu’il a l’habitude de poser ses valises. Nos sources informent qu’il entretient des relations très amicalement avec le président Kabila et le général François Olenga.

Comme d’habitude, les figurants, le ministre de la Défense nationale, Alexandre Luba et le chef d’état-major général d’opérette des FARDC, le général d’armée Didier Etumba, sont tout bonnement tenus à l’écart de toutes ces transactions échappant complètement à l’armée, à l’exécutif et naturellement au parlement.

Il semble que d’autres convois du même type sont prévus vers la fin de l’année 2014. Ils concernent la livraison des chars de combats T-84S (version serbe du char T-72 russe). Vu son passé en Europe de l’est où il a vécu pendant plus de 30 ans, le général d’armée François Olenga apprecie particulièrement la robustesse et l’efficacité des militaires serbes qui ont prouvé une certaine efficacité lors de la guerre des Balkans, dans l’ex-Yougoslavie, au début des années 1990.

Ces achats procèdent-ils à une planification et une projection militaires ?

Telle est la question que se posent les spécialistes de DESC. D’autant qu’à ce jour, ni la nouvelle structuration et articulation sur le terrain des FARDC en zones de défense prévue par la loi organique sur l’organisation et le fonctionnement des FARDC ni la loi de programmation militaire qui végète dans le cabinet du ministre de la défense ne sont effectives. Est-ce ces acquisitions tiennent-elles compte de l’effectivité de ces lois essentielles à la réforme tant décriée des FARDC ?

Le personnel militaire congolais est-il suffisamment formé pour employer avec efficience ce matériel et l’entretenir lorsque l’on imagine ce qui s’est passé sous les FAZ, suréquipées par moment, mais avec un matériel qui s’est retrouvé inadpaté et inopérationnel faute d’entretien (Cf Les armées au Congo-Kinshasa)[3]. Le rythme des formations des cadres militaires et des techniciens de l’armée est très lent.

A ce propos, leur ambitieux plan de réforme des FARDC (2009-2025), l’ancien ministre de la Défense, Mwando Nsimba, et le Chef d’état-major général des FARDC, Didier Etumba, ont relevé le paradoxe de la morphologie des FARDC selon lequel c’est parmi des militaires âgés que l’on trouve la grande majorité des spécialistes brevetés dont la mise à la retraite précipitée, sans mesures de relève et d’encadrement des jeunes, risque de créer un vide en laissant une armée remplie de vauriens.

Ainsi, dans leur mise en garde, ils ont averti que « toute action de réforme doit prendre en compte cette équation de départ à la retraite des militaires âgés et le rajeunissement des effectifs par le recrutement et la formation des nouvelles unités. » En effet, ce document constate que 28.000 militaires avaient atteint l’âge de la retraite au début de l’année 2013.

Un autre aspect de ce paradoxe est que pratiquement tous ces spécialistes militaires âgés ne maitrisent pas les nouvelles technologies (GPS, télémètre laser, matériel à infrarouge) et ne savent pas exploiter les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).

Ce problème devient davantage complexe pour les spécialistes lorsque au sein d’une même armée, on dénombre plusieurs dizaines d’armes légères des marques différentes. Ainsi, un rapport confidentiel des services de l’armurerie des FARDC, adressé au chef d’état-major général des FARDC, avec copies au chef de la maison militaire du président et au chef de l’Etat, a répertorié une vingtaine de types de Kalchnikov différents en service au sein des unités des FARDC : russe, chinois, serbe, tchèque, ukrainien, biélorusse, slovaque, égyptien, soudanais, zimbabwéen, bulgare, roumain, nord-coréen, ex Allemagne de l’ est : RDA, cubain, hongrois, iranien, géorgien ,polonais, libyen et albanais. Malgré la facilité de ce type d’arme, chaque arme exige des procédés de tirs spécifiques. En effet, bien qu’elles utilisent biens toutes ont les mêmes munitions de calibre 7,62 mm, ces armes ont des pièces mobiles et des de rechange très différentes. D’où la difficulté pour les armuriers à en prévoir des stocks suffisants, à les entretenir et à les réparer à cause de l’absence de manuel logistique uniforme. Conséquence : beaucoup d’armes neuves deviennent vites inutilisables. Dans leurs recommandations, les armuriers ont demandé à la hiérarchie militaire de mettre en place des formations des armuriers adaptées à chaque types de AK-47 ou d’accélérer le projet de fabrication du kalashnikov congolais qui sera fabriqué conjointement avec la firme chinoise Narinco a Likasi par la firme AFRIDEX en 2017.

Et si tous ces matériels militaires transitaient par la RDC pour le Zimbabwe ?

C’est l’une des pistes les plus sérieuses sur laquelle semble s’orienter les investigations de DESC.
En effet, plusieurs sources concordantes de la force aérienne et proches de la présidence de la république nous ont fait rapport des liaisons aériennes suspectes entre la base militaire de Ndjili, jouxtant l’aéroport international du même nom, et la base militaire aérienne de Thornhil, à proximité de Harare, la capitale du Zimbabwe.

Il semble qu’une partie d’armes légères acquises dernièrement par les FARDC soit destinée au Zimbabwe qui est actuellement sous embargo des ventes d’armes de la part de l’Union Européenne.

On signale deux avions qui sont affectés a ces liaisons, un Boeing 727 des FARDC et 1 Iliouchine 76 Candid loué à Aviaexport, une société d’aviation, spécialisée dans le transport aérien militaire, au sein de laquelle l’ukrainien Dimitri Popov est actionnaire majoritaire (lire : http://desc-wondo.org/explosif-cooperation-militaire-ukraine-rdc-lombre-...).

C’est le général de brigade Elias Numbi (chefs d’état major adjoint chargé des opérations et du renseignement de la force aérienne congolaise, qui est en réalité le vrai patron de l’armée de l’air), Lubakat katangais et un des hommes de confiance du « boss », selon une source, qui s’occupe de ces manœuvres vers Harare.

Il est en plus décrit comme un dur et fidèle parmi les fideles pour avoir été un des pilotes d’hélicoptères personnels de Joseph Kabila. Il est un cousin germain du général major John Numbi, actuellement en disgrâce déguisée depuis l’affaire Chebeya.

Ces liaisons aériennes s’opèrent le plus souvent lors des vols de nuit durant lesquelles personne n’est au courant des chargements à expédier qui se font également la nuit, en bout de piste, sous la protection des éléments du RSH (Régiment Sécurité &honneur de la Garde républicaine assurant l’escorte et la protection rapprochée du président).

DESC, par d’autres sources d’informations recoupées, est en mesure de confirmer que ces chargements clandestins à la base militaire de Ndjili concernent des armes et munitions. Les officiers de l’armée de l’air non concernés par ces vols sont tenus à distance respectable. A l’issue de ces opérations, le général Elias Numbi n’adresse de rapport qu’exclusivement au président de la république et à personne d’autre. Les intrus repérés dans la zone de chargement, quelque soit leur rang militaire, sont immédiatement arrêtés et mis a la disposition de l’officier T2 (chargé du renseignement) de la GR, le Colonel Monga.

Le retour de l’ascenseur vers le Zimbabwe ?

Devenu la cible des Occidentaux, le Zimbabwe fait l’objet d’un embargo sur les armes décidé par l’Union Européenne suite au comportement du président Mugabe allant à contre-courant de leurs intérêts mercantiles dans ce pays, autrefois le grenier de l’Afrique australe.

Durant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), qui a impliqué neuf pays africains et une trentaine de groupes armés, le Zimbabwe avait répondu à l’appel du président de la RDC de l’époque, Laurent-Désiré Kabila, en envoyant ses troupes en renfort à Kinshasa. Pour rappel, pendant cette guerre de 1998, le gouvernement de LD Kabila était soutenu par l’Angola, la Namibie, le Zimbabwe principalement, contre la coalition Rwando-Ougandaise.

Parmi les alliés de Kabila, c’est le Zimbabwe qui s’est le plus s’impliqué dans la guerre en envoyant environ 12.000 soldats en RDC pour sauver les institutions légales du pays. Un renfort militaire qui n’a pas été apprécié à l’époque par l’Afrique du Sud et certains bailleurs occidentaux, notamment les institutions financières de Bretton Woods qui ont menacé le Zimbabwe de sanctions économiques (Digitalcongo.net, 03/10/2002).

Il faut noter que cette présence du Zimbabwe en RDC n’était pas que militaire. Elle sous-tendait aussi des intérêts économiques. La Zimbabwe Defense Force, via son entreprise ZIDCO (Zimbabwe Defense Corporation), avait profité de cette conjoncture armée pour conclure de nombreux contrats au Congo. Pour le Zimbabwe, la RDC constituait aussi une opportunité d’affaires commerciales. Le président Mugabe avait engagé l’équivalent de 200 millions de dollars US, non seulement pour financer la guerre, mais aussi pour investir dans le secteur minier congolais[4].

L’implication du Zimbabwe dans la guerre en RDC a pesé lourd sur l’économie du pays, mais en échange Mugabe et les hauts fonctionnaires zimbabwéens ont fait fortune grâce aux minerais du Congo (cobalt, diamant, etc.) C’est dans le domaine minier que la présence zimbabwéenne a été la plus visible.

En 1998, L.D. Kabila a concédé au zimbabwéen Billy Rautenbach, patron de Wheels of Africa et administrateur de plusieurs sociétés, la gestion de la société Gécamines et l’exploitation de plusieurs concessions importantes de celle-ci. Il protégeait ainsi tant ses propres intérêts que ceux du Zimbabwe[5].

Par ailleurs, frappé par l’embargo sur les armes en RDC, L.D. Kabila a d’abord été fourni par la Chine via le Zimbabwe, puis par la Corée du Nord dans le cadre d’une coopération militaire.

Lorsque M. Billy Rautenbach était à la tête de la Gécamines (de novembre 1998 à mars 2000), la Gécamines versait les primes aux soldats zimbabwéens. Des investigations réalisées auprès de la direction financière de la Gécamines, semblent confirmer ce rôle.

Selon un des directeurs, la gestion financière de la GCM sous Rautenbach était marquée par une comptabilité ambiguë, sans centralisation des données. Les frais des missions, colossaux, ne furent pas ventilés selon les services mais étaient présentés globalement. Il en était de même du budget d’investissement.

Comme on peut le constater, le soutien du président zimbabwéen, Mugabe, reposait particulièrement sur des motivations politico-économiques dont l’enjeu était de maintenir l’axe Kinshasa-Harare pour concurrencer le leadership sud-africain en Afrique australe[6].

C’est d’ailleurs sur base des mêmes motivations mercantiles que le régime de Joseph Kabila poursuit ses relations avec le régime de Mugabe. Même si depuis le retrait des troupes zimbabwéennes de la RDC en 2002, c’est l’Afrique du Sud qui occupe désormais l’espace militaire congolais en poursuivant également des intérêts stratégico-mercantiles qui profitent également à l’entourage clanique direct du président Jacob Zuma, décrié pour la corruption qui y règne.
Jean-Jacques Wondo / Exclusivité DESC

[1] La Zastava Arms est une filiale de la firme Zastava, qui est au même titre que la firme russe, Izhmash. C’est le principal fabricant serbe d’armes. La Zastava Arms Company, filiale spécialisée dans la fabrication d’armes légères et de petits calibres du groupe Zastava Works. Zastava est une manufacture d’armes à Kragujevac en Serbie à 60 km au sud de Belgrade qui fut créée en 1853 à partir d’une fonderie de canons.

À partir des années 1860, elle produit une partie des armes légères nécessaires aux soldats serbes et prend le nom d’Usine militaire (changé ensuite en Usine technique militaire dans les années 1880) dont les armes sont marquées VTZ. La VTZ tourne à plein régime durant la Grande Guerre. En 1925, elle reçoit des machines outils et une licence de production (fusils) de la part de la FN Herstal (Belgique) et de la Maufacture de Brno (Tchécoslovaquie) pour des fusils (Mauser-FN 24 & Mauser-CZ) et des mitrailleuses (ZB-30J). Après 1945, la VTZ devient ZCZ (usine d’armes de l’Armée populaire de libération yougoslave). Dans les années 1950, ZCZ commence l’exportation massives d’armes civiles et de guerre (tiers-monde) dérivées des Karabiner 98k, AK-47 ou SKS.

Ses armes de guerres furent aussi produites pour les Arsenaux irakiens sous Saddam Hussein. Elles sont mondialement connues depuis les Guerres de Yougoslavie. Les États-Unis apparaissent au premier rang des partenaires et clients de l’industrie de défense de Serbie-et-Monténégro. Ainsi, en novembre 2003, Zastava a-t-il signé un accord de coopération avec l’entreprise américaine KBI pour l’exportation d’armes légères et de petits calibres. Prvi Partizan a pour sa part obtenu un contrat de plus de 12 millions de dollars pour la fourniture de munitions.

Plusieurs accords ont été conclus avec des groupes américains et britanniques, au premier rang desquels Boeing, Lockheed Martin, BAE Systems, Rockwell Collins. La société Remington a fait part de son intérêt pour Zastava. Ses armes de chasses sont vendues en France et en Europe depuis 1970 environ.

[2] Who is Slobodan Tesic ? : Slobodan Tesic was born on 21 December 1958. He is of Serbian nationality and his passport number is 004362756. There is a long list of crimes related to this person who has supplied weapons to Iraq and Liberia, terrorist regimes, by violating the UN arms embargo. In 2005 he tried to enter Bulgaria but referring to the Resolution 1521 of the UN, that included him in the black list, he returned to Serbia. (http://top-channel.tv/english/artikull.php?id=7223).

[3] Le Corps logistique de l’armée (FAZ)avait pour mission de fournir un soutien logistique à la conduite directe et indirecte des opérations, de maintenance et de stock des matériels des FAZ. Mais à cause de l’absence d’entretien, de maintenance et de logistique, du manque de financement, du sous équipement et des détournements, et une formation insuffisante, le Corps logistique était incapable de bien accomplir correctement ses missions.

Un autre facteur plus important qui affecta négativement l’entretien et la maintenance du matériel militaire, et qui a considérablement affaibli les FAZ, fut la paie irrégulière des soldes de soldats, dont les montants étaient insignifiants. En conséquence, cela porta un coup fatal à leur motivation.

Ces militaires mal payés devaient alors se livrer au vol et à la vente des pièces de rechange et des équipements de base pour suppléer leurs maigres salaires. Ce qui, outre le manque de motivation, de formation et d’encadrement, contribua à l’effondrement progressif de la capacité militaire des FAZ ; car des militaires étant devenus des laissés-pour-compte.

Lorsqu’ils ne purent voler les pièces de rechange ou le matériel d’entretien, ces soldats du Corps logistique passaient la majeure partie de leurs journées de travail à la recherche des activités lucratives alternatives extramilitaires pour arrondir les fins de mois. Les équipes de maintenance de la coopération américaine au Zaïre ont trouvé que la seule façon de motiver les agents du Corps logistique à travailler au moins une demi-journée de travail était de leur offrir un repas gratuit.

Les auteurs de la Library of Congress Country Study sur le Zaïre en 1992-1993 ont avancé que : « l’état d’entretien des équipements et l’inventaire ont souvent varié en fonction de la priorité d’une unité et la présence ou l’absence des conseillers et des techniciens étrangers.

Une partie considérable d’équipements militaires n’était plus opérationnelle, principalement en raison de la pénurie de pièces de rechange, du mauvais entretien et du vol systématique », devenu pathologique, des biens publics de l’armée.

Par exemple, les chars de la 1èreBrigade blindée ont souvent fonctionné avec un taux de non-opérationnalité d’environ 70 à 80 pourcent. Après une visite d’une équipe technique Chinoise en 1985, la plupart des réservoirs de carburant étaient exploités, mais cela n’a pas duré longtemps après le départ de l’équipe visiteuse.

Plusieurs facteurs aggravèrent la maintenance dans les unités zaïroises. Le personnel de maintenance n’avait souvent pas la formation requise pour l’entretien du matériel militaire neuf. En outre, la grande variété d’équipements militaires ainsi que le nombre considérable de pièces de rechange indisponibles nécessaires pour maintenir cet encombrant réseau logistique rendaient cette tâche d’entretien onéreuse ».

[4] Malango Kitungano, Jean-Luc, Pouvoirs publics et crises des entreprises publiques congolaises. Cas de la Gecamines au Katanga, Mémoire de Licence en Sciences Politiques et Administratives, Université de Lubumbashi, 2007-2008

[5] ONU, Rapport du Groupe d’experts de sur l’exploitation des richesses naturelles de la République Démocratique du Congo, New-York, 12 avril 2001, p. 35

[6] Dr Bob Kabamba, Et demain, le Congo ? » in La IIIe République Démocratique du Congo. Un nouveau régionalisme, Éditeur responsable : Pierre Verjans, ULg, Belgique, 2005, p.6.

Enquête et Analyse coordonnées par Jean-Jacques Wondo


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