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Louis Gallois souhaite une BCE et une Union plus souples

Redigé par Reuters
Le 21 avril 2013 à 01:49

Le Commissaire général à l’Investissement, Louis Gallois, souhaite un assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et des exigences européennes en matière de déficits pour relancer la croissance.
Lors du Grand Rendez-vous Europe 1 TÉLÉ-Le Parisien, l’ex-patron d’EADS a aussi souhaité que l’Allemagne mobilise ses capacités excédentaires pour favoriser cette relance, notamment en créant un salaire minimum ou en augmentant ses salaires.
Le Commissaire général à (...)

Le Commissaire général à l’Investissement, Louis Gallois, souhaite un assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et des exigences européennes en matière de déficits pour relancer la croissance.

Lors du Grand Rendez-vous Europe 1 TÉLÉ-Le Parisien, l’ex-patron d’EADS a aussi souhaité que l’Allemagne mobilise ses capacités excédentaires pour favoriser cette relance, notamment en créant un salaire minimum ou en augmentant ses salaires.

Le Commissaire général à l’Investissement, Louis Gallois, souhaite un assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et des exigences européennes en matière de déficits …plus pour relancer la croissance. /Photo prise le 10 janvier 2013/REUTERS/Philippe Wojazer

En tout état de cause, "la France seule n’a pas les moyens de relancer sa propre croissance", a-t-il estimé.

Le seul levier d’une relance de la demande intérieure française ne ferait qu’entraîner un déferlement d’importations, a expliqué Louis Gallois, pour qui le retour de la croissance passe par l’utilisation de trois leviers au niveau européen.

Le premier est le desserrement des calendriers de retour aux équilibres financiers, qui imposent une cure draconienne d’austérité aux pays les plus endettés.

"C’est ce que les Hollandais ont demandé, c’est ce que le Fonds monétaire international vient de demander à la Grande-Bretagne, c’est ce que les Espagnols vont demander parce qu’ils ne tiendront pas leurs objectifs", a fait valoir Louis Gallois.

"Le second élément, c’est une politique plus accommodante de la BCE" à l’instar de ce que font les banques centrales du Japon et de Grande-Bretagne et la Réserve fédérale américaine. "Est-ce que la BCE ne pourrait pas (...) mettre plus de liquidité dans l’économie ?"

Quant à l’Allemagne, elle devrait relancer sa propre croissance pour "tirer" l’Europe, a ajouté ce conseiller très écouté du gouvernement français.

"Il va falloir maintenant jouer sur ces trois éléments (...) dans un équilibre que les politiques doivent trouver. C’est une affaire européenne, il faut qu’on en débatte au niveau européen (...) sans blocage", a-t-il insisté.

Il a cependant dit craindre qu’il faille attendre que soient passées les élections allemandes de septembre - "Ensuite, je pense que, inévitablement, nous aurons un rendez-vous."

L’EURO FACTEUR DE DIVERGENCE

Prié de dire ce qu’il pensait du programme de stabilité présenté par le gouvernement français de l’Economie mercredi dernier, il a estimé que cela allait faire débat à Bruxelles.

Ce programme prévoit de décaler d’un an, à 2014, le retour de déficits publics français sous le seuil de 3% du PIB (2,9% après 3,7% en 2013) et de les ramener à 0,7% en 2017, ce qui n’est pas encore l’équilibre initialement prévu.

"Je pense qu’il ne faut pas aller plus vite que ce qu’a proposé (le président) François Hollande, qui est un calendrier qui n’est pas extraordinairement serré mais qui est quand même très rugueux pour la France", a estimé Louis Gallois.

Pour le Commissaire général à l’investissement, le risque d’une politique d’austérité trop rigide au niveau européen est "qu’il y ait une prise de conscience en Europe que l’euro, en fait, est un facteur de divergence, c’est-à-dire que l’euro renforce les forts et affaiblit les faibles".

Pour l’ancien patron d’EADS, l’euro a effectivement eu cet effet en raison d’un niveau beaucoup trop élevé, selon lui, au cours des cinq ou sept dernières années.

"Si on veut éviter que l’euro ne soit mis en cause il va bien falloir remettre de la convergence dans tout cela et pour remettre de la convergence, il faut donner un peu de grain à moudre à la croissance", a-t-il ajouté.

Les récentes déclarations des Néerlandais, pourtant jusqu’ici "parangons de vertu", en faveur d’une plus grande souplesse dans la politique de réduction des déficits publics, montrent que les positions ne sont pas figées, a-t-il souligné.

"Il y a une prise de conscience que l’addition des politiques d’austérité en Europe conduit dans le mur", a fait valoir Louis Gallois, pour qui assouplissement du calendrier ne veut pas dire renoncer à réduire les déficits et à réformer.

Emmanuel Jarry


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