Le chef de l’UNECA a affirmé que l’Afrique nécessitait un soutien substantiel pour améliorer sa gestion de la sécurité routière, afin de contrer le fléau que représentent les accidents de la route pour le développement du continent. Il a fait part de données alarmantes, révélant une augmentation de 15 % du nombre de décès liés à la circulation routière en Afrique entre 2019 et 2020.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux de mortalité routière sur le continent africain atteint 26,6 décès pour 100 000 personnes, bien au-dessus des chiffres de l’Asie du Sud-Est (17), de l’Europe (9,3), et de la moyenne mondiale (17,5). Le Rapport mondial de situation sur la sécurité routière 2023 de l’OMS, fraîchement publié, a mis en lumière un chiffre alarmant : environ 1,19 million de personnes perdent la vie chaque année suite à des accidents de la route, les traumatismes routiers demeurant la principale cause de décès chez les enfants et les jeunes adultes âgés de 5 à 29 ans.

M. Gatete a souligné que la gestion de la sécurité routière demeurait un défi de taille en Afrique et a appelé le Fonds des Nations unies pour la sécurité routière (UNRSF) à accroître ses ressources pour des projets spécifiques sur le continent. Il a également encouragé les organisations de l’ONU à apporter leur soutien à l’Observatoire africain de la sécurité routière (ARSO) afin d’améliorer la fiabilité des données sur la sécurité routière en Afrique.

Le chef de l’UNECA a insisté sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de l’Observatoire africain de la sécurité routière, permettant ainsi une prise de décision éclairée basée sur des preuves. En outre, il a appelé les organisations de l’ONU à contribuer à la numérisation de la sécurité routière en Afrique, soulignant que le continent avait un besoin urgent de renforcement des capacités, d’assistance technique, de recherche et de soutien financier pour faire face à ce problème brûlant.

Selon le Rapport mondial de situation sur la sécurité routière 2023 de l’OMS, 92 % des décès liés à la circulation routière surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, et les accidents de la route engendrent des pertes économiques considérables, équivalentes à 3 % du produit intérieur brut dans la plupart des nations touchées.

L'ambassadeur Gatete a déclaré que l'Afrique avait besoin d'aide pour développer sa gestion de la sécurité routière afin de réduire le taux élevé d'accidents de la route, qui constitue un fléau pour le développement du continent.