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Les réservistes, bien plus qu’une armée de citoyens, le ministre Marizamunda dévoile les réformes à venir

Redigé par Bazikarev
Le 18 mars 2024 à 12:47

Le ministère de la Défense rwandais a annoncé l’introduction de jeunes recrues dans les rangs de la Force de Réserve, qui pourront ensuite effectuer une carrière militaire au sein des Forces Rwandaises de Défense en cas de nécessité.

Jusqu’à présent, les Forces Rwandaises comptaient trois composantes : l’armée de terre, l’armée de l’air et la Force de Réserve.

Mais un quatrième élément dédié aux services médicaux militaires devrait être prochainement ajouté.

La Force de Réserve regroupait auparavant les militaires ayant terminé leur service actif, qui pouvaient la rejoindre pendant 5 ans supplémentaires.

En s’adressant aux membres du Parlement, le ministre de la Défense Juvenal Marizamunda a clarifié : "Il y a longtemps, les gens pensaient que les réservistes étaient des citoyens ordinaires, ce qui est faux. Dans les jours à venir, nous allons introduire les ’jeunes réservistes’. Nous avons commencé à les former afin d’avoir des personnes qui pourront entamer une carrière militaire en tant que réservistes dès leur jeune âge, sans avoir à passer par la retraite."

La Force de Réserve comprend cinq bataillons d’infanterie répartis dans les quatre provinces et la ville de Kigali, ainsi que des unités spécialisées composées de militaires et de civils experts en artillerie, droit, médecine, technologies, renseignement ou encore conduite de véhicules et d’aéronefs.

"Ce sont de véritables soldats qui peuvent être rappelés en service actif si nécessaire. Mais vous comprenez que nous avons également ce programme pour intégrer de jeunes recrues afin qu’elles servent en tant que réservistes", a poursuivi Marizamunda.

Quels sont les critères pour intégrer la Force de Réserve ?

En 2021, lorsque le recrutement pour la Force de Réserve a été annoncé, il a été précisé que tout Rwandais en bonne santé, âgé de 18 à 25 ans et sans casier judiciaire, pouvait postuler.

Les candidats doivent réussir l’ensemble des examens et suivre une formation militaire de neuf mois. Ils doivent également faire preuve d’une conduite et d’un comportement irréprochables, être disciplinés, et disposer au minimum d’un diplôme universitaire de premier cycle pour intégrer les unités spécialisées des réservistes.

Une nouvelle composante médicale militaire

Le ministre de la Défense Juvenal Marizamunda a récemment soumis au Parlement un projet de loi portant sur des réformes de la gouvernance des Forces Rwandaises de Défense.

Il a souligné l’importante contribution des forces armées dans les services de santé, non seulement pour les militaires en service, mais également pour les populations civiles à travers le pays.

"Il nous arrive parfois de devoir soigner les citoyens pour diverses pathologies, et nos infrastructures médicales sont également utilisées pour les soins aux civils.

C’est pourquoi nous voulons mettre en place une composante médicale renforcée qui soutiendra les forces armées dans leurs missions, mais apportera aussi des services de santé aux populations civiles, en coordination avec le ministère de la Santé. Nous pourrons également contribuer à la recherche et à la prévention des maladies."

Le ministre a confirmé que cette nouvelle composante disposera de nombreux professionnels formés. "Nous formons actuellement davantage de personnels et prévoyons d’établir d’importants hôpitaux militaires de référence, afin que cette composante soit pleinement opérationnelle."

Marizamunda a expliqué qu’en temps de paix, le rôle des services médicaux militaires sera de prodiguer des soins aux civils, mais qu’ils seront aussi mobilisables en cas de crises ou de conflits.

"C’est un élément que nous voyons comme un atout majeur pour le pays et les populations, particulièrement en période de paix, mais qui sera également fortement sollicité lors de situations d’urgence ou de guerre", a-t-il déclaré.

Des chefs adjoints

Traditionnellement, les Forces Rwandaises de Défense (RDF) avaient un Chef d’État-Major Général, ainsi qu’un Chef pour chacune des composantes terre, air et réserve.

Mais avec l’adoption de cette nouvelle loi, chaque haut commandant militaire rwandais sera épaulé par un adjoint.

"Cela est lié aux missions actuelles et futures des forces armées, ainsi qu’à l’évolution du contexte sécuritaire mondial et régional.

Il est devenu nécessaire de procéder à des réformes visant à bâtir une armée professionnelle renforcée", a expliqué le ministre Marizamunda.

"Comme vous le savez, les forces rwandaises sont déployées dans de nombreuses opérations de maintien de la paix, de coopération internationale, mais aussi sur le territoire national pour assurer la sécurité intérieure et d’autres missions. Nous construisons une armée pour le long terme."

Il est attendu que les réformes de la gouvernance des Forces Rwandaises de Défense permettront à l'armée de se moderniser et de s'adapter aux enjeux actuels.

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