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La renaissance nocturne de Bangui sous la surveillance de l’armée rwandaise

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 25 novembre 2023 à 12:27

Dans la nuit de Bangui, en République centrafricaine, l’ambiance n’est pas différente de celle d’autres villes comme Kigali. Après de nombreuses années de troubles qui ont secoué le pays, les habitants profitent pleinement de la nuit pour faire la fête, boire, et mener leurs affaires sans aucune hésitation.

Depuis 2020, l’armée rwandaise opère dans le pays, contribuant à la sécurité de la capitale. En patrouille autour de Bangui, ces troupes assurent la tranquillité des rues, notamment grâce à des contrôles de sécurité effectués à l’aide de véhicules blindés.

Leur présence est surtout visible dans les zones commerciales, où les gens continuent à vendre leurs produits sans entrave. Certains vendent de la nourriture, comme de la viande de poulet, tandis que d’autres tiennent des bars ou des kiosques proposant divers articles.

L’impact de cette sécurité renforcée se fait sentir parmi les résidents. Un taxi-motocycliste, un vendeur de kiosque, et un passant, interrogés par IGIHE, se disent tranquilles, exerçant leur activité nocturne sans problème.

Le motocycliste, par exemple, raconte comment il a dû fuir vers le Cameroun en 2013 à cause des troubles qui ont coûté la vie à son père. Ce n’est qu’avec le retour de la sécurité qu’il a pu revenir et devenir chauffeur de taxi-motocycliste.

Il témoigne de la présence rassurante des soldats rwandais, qui montent la garde, surtout entre 21h et 22h, contribuant ainsi à la sécurité de la ville.

Un autre habitant, Claude, note que la situation s’est améliorée ces dernières années grâce aux activités de contrôle sécuritaire des militaires rwandais.

Cependant, il souligne que certaines zones nécessitent une attention accrue, en raison de la présence de groupes menaçant la sécurité, notamment des anciens membres de groupes armés comme le Séléka, qui ont rejoint le CPC de François Bozizé.

En dépit de ces défis, la vie nocturne à Bangui continue de prospérer. Un commerçant de services de transfert d’argent explique que les affaires vont bien, en particulier pendant les week-ends. Il partage que dans une semaine, il peut réaliser des transferts d’argent jusqu’à 150 000 CFA sur son téléphone, tandis que pour un petit commerçant son kiosque peut lui rapporter jusqu’à 200 000 CFA.

La nuit à Bangui reflète un mélange de renaissance et de vigilance. La présence de l’armée rwandaise a indéniablement contribué à la stabilisation de la ville, permettant aux résidents de mener leurs activités nocturnes en toute sérénité.


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