Florence, coincée à Kigali à cause des barrages, a communiqué plusieurs fois avec le Président Kagame, alors à Mulindi (Nord-Est du Rwanda), exprimant ses craintes croissantes.

Malgré les efforts de sauvetage envisagés avec le général Romeo Dallaire, chef de la mission de l’ONU au Rwanda (MINUAR), les tentatives de secours ont échoué, laissant Florence et les siens face à un destin fatal.

Dans une conversation poignante, Florence a demandé au président Kagame de cesser toute tentative de sauvetage, acceptant avec désespoir leur sort imminent.

Le matin du 16 mai, après un mois de terreur, elle fut tuée avec plusieurs proches, à l’exception d’un neveu ayant réussi à s’échapper.

Il a été révélé plus tard que leur tragédie avait été facilitée par la trahison d’un collègue rwandais du PNUD, qui a délibérément exposé Florence et les autres à leurs bourreaux.

Le Président Kagame a déploré que l’auteur de cette trahison ait continué à travailler pour les Nations Unies bien après le génocide, malgré les preuves accablantes de son implication.

Cet individu vit désormais librement en France, un fait qui souligne l’impunité persistante et les défis de justice pour les victimes du génocide.

Dans son discours, le président Kagame a également critiqué la hiérarchie des valeurs humaines perçue par la communauté internationale, illustrée par l’évacuation sélective des diplomates et des étrangers du Rwanda en 1994, tandis que les Tutsi étaient laissés à un sort tragique.

Il a rappelé l’indifférence mondiale face à l’extermination des Tutsi et a souligné la nécessité de reconnaître la vérité du génocide contre les Tutsi pour avancer vers la réconciliation.

Perezida Kagame indique que la communauté internationale a abandonné les Rwandais pendant le génocide

La cérémonie de commémoration du 30e anniversaire du génocide contre les Tutsis a été fréquentée par des personnes de différentes catégories.