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2-Novembre : impunité pour les assassins de journalistes russes

Redigé par IGIHE
Le 2 novembre 2016 à 11:15

En cette Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, la Russie demeure l’un des pays les plus mal placés en matière de liberté de la presse. Les journalistes russes ont commémoré il y a quelques jours, le 10e anniversaire de l’assassinat d’Anna Politkovskaïa, dont on ne connait toujours pas les commanditaires. Mais ce cas n’est pas isolé : le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) recense 9 journalistes assassinés en toute impunité au cours de (...)

En cette Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, la Russie demeure l’un des pays les plus mal placés en matière de liberté de la presse. Les journalistes russes ont commémoré il y a quelques jours, le 10e anniversaire de l’assassinat d’Anna Politkovskaïa, dont on ne connait toujours pas les commanditaires. Mais ce cas n’est pas isolé : le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) recense 9 journalistes assassinés en toute impunité au cours de la dernière décennie. D’autres ont été violemment agressés, sans que les coupables soient arrêtés.

Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne

Le journaliste Mikhaïl Beketov est mort le 8 avril 2013 des suites d’une agression commise en 2008, qui l’avait laissé gravement handicapé, avec des lésions au cerveau et une amputation. Beketov avait reçu plusieurs menaces pour sa couverture d’un projet autoroutier en banlieue de Moscou.

Tout ce qui touche au pouvoir constitue une ligne rouge, comme l’explique Zoia Svetova, défenseuse des droits humains. « En Russie, c’est dangereux d’être un journaliste qui couvre des sujets qui touchent le pouvoir russe. Récemment une journaliste de Novaïa Gazeta a été passée à tabac à Beslan, elle a eu un traumatisme crânien. » C’était le 3 septembre dernier. La journaliste couvrait la commémoration de la prise d’otages de Beslan.

Oleg Kachine, agressé à coup de barre de fer en 2010, pense connaitre ses agresseurs, mais les commanditaires n’ont jamais été inquiétés comme l’explique son confrère Konstantin von Eggert. « La déposition sur un des gouverneurs qui étaient derrière cet ordre n’a pas été prise en considération et le gouverneur est resté gouverneur. Comme dans le cas de Politkovskaïa on ne recherche jamais les gens qui ont donné les ordres et je ne crois pas que sous ce régime politique on peut encore espérer la justice. »

En 2014 et 2015, plusieurs journalistes ont été agressés en province pour avoir évoqué la mort de soldats russes en Ukraine. En Tchétchénie, les agressions de journalistes sont monnaie courante.

Avec rfi.fr


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