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Bilan de la situation sanitaire au Rwanda en 2024 : défis et réussites

Redigé par Alain Bertrand Tunezerwe
Le 2 janvier 2025 à 01:20

Le Rwanda, à l’instar de nombreux pays à travers le monde, a traversé une période difficile avec l’apparition du Covid-19 en mars 2020. L’économie a été durement impactée, les activités sociales suspendues, et les déplacements restreints, forçant la population à s’adapter à une réalité marquée par l’incertitude et la distanciation sociale. Cependant, grâce à une résilience remarquable, le pays a su surmonter progressivement cette crise.

L’année 2024 semblait prometteuse, avec un retour à la normale. La vie sociale et économique reprenait, et les inquiétudes liées à la pandémie de Covid-19 semblaient s’estomper. Mais la fin de l’année a été marquée par deux nouvelles menaces sanitaires : la variole du singe (Monkeypox) et le virus de Marburg.

À la fin du mois de juillet 2024, le Rwanda a annoncé l’apparition de l’épidémie de Monkeypox, avec les premiers cas détectés dans le pays. Le ministère de la Santé a rapidement réagi en mettant en place des mesures pour suivre les contacts des personnes infectées et éviter la propagation du virus.

La variole du singe qui se transmet par contact direct avec une personne infectée ou par contact avec des fluides corporels, se manifeste souvent par des éruptions cutanées sur le visage, les organes génitaux, les mains et les jambes, accompagnées de symptômes comme la fièvre et des douleurs musculaires.

Les autorités sanitaires ont lancé des campagnes de sensibilisation et de prévention, notamment en recommandant le lavage fréquent des mains et la limitation des rapports sexuels non protégés, principaux vecteurs de transmission.

Des vaccins ont été distribués en priorité aux populations à risque, dont les travailleurs de la santé et les voyageurs internationaux. Grâce à une gestion rapide et efficace, l’épidémie a été maîtrisé.

Des vaccins ont été distribués en priorité aux populations à risque, dont les travailleurs de la santé et les voyageurs internationaux.

En septembre 2024, alors que la variole du singe semblait sous contrôle, le Rwanda a fait face à une nouvelle menace : l’épidémie du virus de Marburg, une fièvre hémorragique particulièrement virulente.

Le ministère de la Santé a alerté la population, précisant que la transmission du virus se faisait par contact avec le sang ou des fluides corporels de personnes infectées, mais pas par voie aérienne. En dépit des efforts déployés, l’épidémie a fait certaines victimes, dont des membres du personnel médical, et a créé une véritable inquiétude au sein de la population.

Les autorités ont renforcé leur communication pour rassurer la population et ont mis en œuvre des mesures de contrôle strictes. Grâce à la collaboration avec des partenaires internationaux et à la mise à disposition de vaccins, la propagation du virus a pu être contenue. Toutefois, l’épidémie a généré une certaine inquiétude, avec des comparaisons fréquentes avec la pandémie de Covid-19.

Après plusieurs semaines de lutte acharnée, le 20 décembre 2024, le Rwanda a annoncé la fin officielle de l’épidémie de Marburg, après avoir observé une période de 42 jours sans nouveaux cas. Cette annonce a été saluée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a reconnu l’efficacité des mesures mises en place pour contenir l’épidémie, notamment la vaccination des populations à risque.

l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu l’efficacité des mesures mises en place par le Rwanda pour contenir l’épidémie de Marburg.

Le taux de mortalité au Rwanda a été limité à 22,7 %, bien en deçà des taux observés dans d’autres pays où la maladie a été plus meurtrière. Le ministre de la Santé, Dr. Sabin Nsanzimana, a souligné l’importance de la coopération internationale et de l’engagement des travailleurs de la santé, dont beaucoup ont sacrifié leur vie pour sauver celle des autres.

Bien que l’épidémie de Marburg soit officiellement terminée, la variole du singe demeure une menace persistante. Selon le Dr Edson Rwagasore, responsable de la lutte contre les épidémies à l’RBC, le pays poursuit sa surveillance de la situation, avec environ 4 à 5 nouveaux cas signalés chaque semaine, principalement dus à des transmissions sexuelles. Les autorités sanitaires insistent sur la nécessité de maintenir les mesures préventives et de rester vigilants.

Lors de son discours cloturant la fin de l’année 2024, le Président Kagame a exprimé sa sincère gratitude envers les travailleurs de la santé pour leur dévouement exemplaire et leur engagement sans relâche tout au long de l’année.

Il a salué leur courage exceptionnel et leur détermination, soulignant leur rôle déterminant dans la gestion efficace de cette crise sanitaire.

Leur travail acharné, souvent accompli dans des conditions difficiles, a été crucial pour permettre au pays de surmonter cette épidémie.

Le Président a également mis en avant l’importance de la solidarité et de l’unité nationale, appelant à poursuivre sans faiblir les efforts pour assurer la santé de la population.


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