Ce qu’il faut savoir sur la médecine nucléaire qui sera lancée au Rwanda en 2026

Redigé par IGIHE
Le 1er décembre 2025 à 11:15

Le Rwanda se distingue par son utilisation pacifique de l’énergie nucléaire à des fins médicales et scientifiques, notamment pour la production d’électricité, le traitement des maladies et d’autres applications, en partenariat avec plusieurs institutions spécialisées dans ce domaine.

Le 28 novembre 2025, le Conseil des ministres a approuvé des accords de coopération qui permettront le lancement des services de médecine nucléaire dans le pays. Cette avancée s’inscrit dans le cadre du développement des soins de santé et de l’imagerie médicale, souvent limitée par le coût élevé des équipements spécialisés.

La médecine nucléaire utilise des appareils sophistiqués tels que le « Single Photon Emission Computed Tomography (SPECT) » et le « Positron Emission Tomography (PET Scan) ».

Le Rwanda a acquis un appareil de type PET Scan, destiné à détecter à l’avance des maladies invisibles aux scanners classiques. Le patient reçoit de petites doses de radiotraceurs dérivés de l’énergie nucléaire, suivis par une caméra spécialisée qui localise précisément la zone affectée.

Cette technologie permet de diagnostiquer des maladies telles que celles du cœur, le cancer, les affections cérébrales, neurologiques et d’autres pathologies.

Les nouveaux accords ont été signés entre le gouvernement du Rwanda et le centre médical mauricien « Aegle Onco Care Center Ltd. », spécialisé dans les soins oncologiques. Le service sera implanté aux Hôpitaux Militaires de Kanombe, dans la ville de Kigali, qui abritent également le Rwanda Cancer Centre (RCC).

En mai 2025, le ministre de la Santé, Dr Sabin Nsanzimana, avait annoncé que le Rwanda disposerait de cet appareil avant la fin de l’année. « Même si le PET Scan n’est pas encore arrivé, toutes les démarches pour son acquisition sont en cours. Nous espérons qu’il sera disponible d’ici la fin de l’année, car toutes les exigences ont été satisfaites », avait-il déclaré aux députés de la Commission des Finances et du Patrimoine.

Selon des informations reçues par IGIHE, la médecine nucléaire sera opérationnelle au Rwanda en 2026. Elle utilisera un appareil appelé Cyclotron, qui produit les radiotraceurs injectés dans le corps du patient pour détecter les cancers à un stade précoce.

La plupart des équipements nécessaires ont déjà été livrés. Ces machines de pointe compléteront les technologies existantes telles que l’IRM, le scanner, la radiothérapie, la chimiothérapie et la chirurgie.

Le Directeur médical des Hôpitaux Faisal, Dr Sendegeya Augustin, a récemment précisé, lors d’un entretien avec IGIHE, que lorsque les rénovations seront terminées, deux appareils PET Scan y seront installés.

« C’est une priorité dans le cadre de l’extension de ces hôpitaux. Le PET Scan est très utile pour le suivi et le diagnostic du cancer. Tous les documents légaux nécessaires sont en ordre et les équipements sont en cours d’acheminement », a-t-il indiqué.

Cette initiative permettra de réduire le nombre de patients envoyés à l’étranger, car le Rwanda disposera de la capacité de détecter les maladies jusqu’au niveau cellulaire, de diagnostiquer précocement les maladies pour un traitement efficace et de renforcer les compétences nationales dans le domaine de la lutte contre le cancer.

Le Conseil des ministres a récemment approuvé des accords de coopération qui permettront le lancement des services de médecine nucléaire dans le pays

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