Echecs militaires cuisants face à la crise du régime de Tshisekedi

Redigé par Tite Gatabazi
Le 18 janvier 2025 à 11:27

La situation militaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) n’a cessé de se détériorer, plongeant cette région stratégique du pays dans un chaos sans nom.

Les échecs cuisants sur le terrain, qui témoignent de l’incapacité du régime de Tshisekedi à instaurer la paix et la stabilité, sont aujourd’hui amplifiés par une coalition hétéroclite et disparate. Cette coalition, formée à la fois de criminels Wazalendo, de génocidaires des FDLR, de mercenaires et de soldats burundais, ressemble davantage à une assemblée d’apprentis sorciers qu’à une force militaire cohérente et organisée.

L’incapacité à tenir un front militaire face a la détermination de l’AFC/M23, malgré une impressionnante mobilisation de moyens et d’effectifs, ne fait qu’attiser le désespoir des populations locales et les inquiétudes des acteurs internationaux.

Les échecs répétés des offensives militaires, couplés à une gestion calamiteuse des ressources humaines et matérielles, révèlent les limites du leadership militaire congolais. Les dépenses colossales engagées dans des opérations militaires inefficaces, au lieu de renforcer les capacités de combat, semblent plutôt alimenter un réseau opaque de rétrocommissions et de détournements de fonds.

Ce phénomène corrosif, qui gangrène l’armée et les services de renseignement congolais, détourne les fonds nécessaires à la mise en place d’une véritable stratégie militaire efficace et fait naître un sentiment de frustration croissante parmi les troupes, mal équipées et mal formées.

Ces échecs militaires ne sont pas seulement des revers tactiques, mais également des symboles d’un système défaillant, où la corruption et l’incompétence ont pris le pas sur l’expertise et la discipline.

Dans ce contexte de déroute militaire, une coalition fragile s’est formée autour de Tshisekedi, associant des éléments aussi disparates que dangereux.

L’alliance avec les FDLR, ces génocidaires dont la réputation sanglante est bien connue, et l’intégration de mercenaires, des burundais, plus

préoccupés par leurs intérêts personnels que par la stabilité régionale, ont renforcé l’instabilité au lieu de contribuer à la victoire.

Ces éléments, qui n’ont que peu de choses à voir avec la lutte pour la souveraineté nationale, ont néanmoins réussi à pénétrer les rangs de l’armée congolaise, exacerbant encore les divisions internes et le manque de cohésion au sein des forces armées.

Face à cette réalité, les généraux et les services de renseignement de l’Est, dont les rapports sur le terrain sont empreints de lucidité et de gravité, ont pris l’initiative de s’adresser directement à Tshisekedi.

Dans une démarche courageuse mais désespérée, ils l’exhortent à engager des négociations avec des acteurs clés que sont Corneille Nanga et l’Alliance des Forces du Congo (AFC) et Bisimwa Bertrand du M23 pour éviter l’effondrement total de son régime.

Cette demande, loin d’être une simple formalité, constitue un cri d’alarme provenant de l’intérieur même des forces armées, qui perçoivent le risque imminent de désaveu et de déshonneur pour le chef suprême des armées.

En effet, le statu quo militaire actuel, marqué par des défaites cuisantes et une perte de crédibilité grandissante, risque de porter un coup fatal à la position de Tshisekedi au pouvoir. Si le régime congolais persiste dans sa stratégie erronée, refusant de reconnaître les limites de son approche militaire, la situation pourrait se transformer en une défaite politique irréversible.

Le spectre du déshonneur plane sur l’armée congolaise, dont l’incapacité à tenir ses engagements et à protéger les populations pourrait, à terme, compromettre toute forme de légitimité gouvernementale.

Ainsi, le dilemme du président Tshisekedi est simple : continuer à se lancer dans des batailles perdues d’avance, alimentées par des alliances dangereuses et des pratiques corruptrices, ou accepter d’entendre la voix de la raison émanant des généraux et des services de renseignement, pour réorienter son approche vers une solution négociée qui préserverait non seulement l’intégrité du pays, mais aussi la dignité des soldats congolais, de plus en plus érodée par une guerre sans fin. La ballade, inévitablement, semble avoir un seul rythme : celui du désespoir.

La situation militaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) n’a cessé de se détériorer, plongeant cette région stratégique du pays dans un chaos sans nom.

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