Suite à leur défaite face au M23 à Goma, les FARDC ont commencé à tirer des obus lourds et des rafales de balles en direction de Rubavu. Le Rwanda a confirmé que ces tirs ont tué neuf de ses citoyens, tandis que plus de 30 autres ont été blessés. Alain Mukuralinda, porte-parole adjoint du gouvernement, a précisé que ces tirs étaient intentionnels, forçant plus de 681 citoyens, vivant près de la frontière avec la RDC, à fuir vers le camp de Kijote, situé dans le district de Nyabihu.

L’Ambassadeur Rwamucyo a fermement condamné ces attaques, les qualifiant de crimes de guerre, insistant sur le fait que de telles actions délibérées justifient pleinement les mesures de sécurité mises en place par le Rwanda, dans le but de protéger son territoire contre toute menace. « Ces attaques délibérées sont des crimes de guerre qui ne doivent pas être tolérés. Elles montrent à quel point les mesures de sécurité du Rwanda doivent rester en place », a déclaré Rwamucyo.

L’ambassadeur a aussi souligné l’alliance des groupes hostiles au Rwanda, basés à la frontière avec la RDC, qui visent à déstabiliser le pays, déplorant l’indifférence du gouvernement de Kinshasa face à la situation, rappelant qu’un peu plus de 200 km seulement séparaient la frontière entre le Rwanda et la RDC de Kinshasa, pour prétendre ignorer la situation.

L’Ambassadeur a également rappelé que des attaques similaires ont eu lieu dans le passé, où les FARDC, en partenariat avec le groupe terroriste FDLR, ont tué des civils dans l’ouest et le nord du Rwanda. Rwamucyo a réaffirmé l’engagement constant du Rwanda en faveur d’une solution pacifique, soulignant que le pays connaît bien les dangers et les conséquences de la guerre.

« Le Rwanda privilégie toujours la paix avant tout. Nous avons traversé des périodes éprouvantes, où notre pays était au bord du gouffre. Pourtant, nous avons tout mis en œuvre pour le reconstruire et œuvrer sans relâche en faveur d’une stabilité dans la région », a-t-il ajouté.

Depuis les premiers tirs à Rubavu, les Forces de Défense rwandaises ont renforcé la sécurité à la frontière, repoussant plusieurs obus en provenance de la RDC, assurant la population que la sécurité était garantie et que le pays était prêt à se défendre contre toute agression.

Le 28 janvier 2025, la situation sécuritaire à Rubavu s’est stabilisée, permettant aux habitants de reprendre leurs activités malgré le climat d’incertitude qui a suivi les attaques.

Ernest Rwamucyo, a expliqué au Conseil de sécurité de l’ONU, la nécessité pour le Rwanda de maintenir ses mesures de sécurité face à la poursuite des attaques menées par les FARDC.