Le sinistre s’est déclaré le mercredi 26 novembre dans l’après-midi et s’est rapidement propagé à sept des huit tours du complexe, composé de 32 étages chacune, regroupant près de 2 000 appartements et environ 4 800 habitants.

Selon les premières constatations, l’incendie serait parti des échafaudages en bambou recouverts de filets verts, installés dans le cadre de travaux de rénovation. La propagation fulgurante du feu a été aggravée par des matériaux hautement inflammables, notamment des plaques en mousse plastique obstruant certaines fenêtres.

Parmi les victimes figure un pompier de 37 ans, mort en tentant de maîtriser le brasier. Environ 200 personnes restent portées disparues, laissant craindre que le nombre de victimes puisse encore augmenter.

Trois responsables de l’entreprise en charge des rénovations, Prestige Construction & Engineering, ont été arrêtés. Deux directeurs et un consultant sont suspectés d’homicide involontaire ou de négligence grave.

Le chef de la sécurité de Hong Kong, Chris Tang, a annoncé que l’enquête pourrait durer « trois à quatre semaines ». Les autorités envisagent désormais d’interdire l’usage des échafaudages en bambou pour privilégier des structures métalliques moins inflammables.

La tragédie a provoqué l’évacuation de dizaines de milliers d’habitants, qui ont trouvé refuge dans des centres communautaires, des espaces publics et des abris temporaires.

Alors que de nombreuses familles attendent toujours de recevoir des nouvelles de leurs proches, plusieurs corps ne peuvent toujours pas être identifiés en raison des brûlures, compliquant les procédures d’identification et de restitution.

Un incendie meurtrier a ravagé le complexe résidentiel Wang Fuk Court à Tai Po, à Hong Kong, faisant au moins 128 morts et 79 blessés