Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’Afrique du Sud et le Rwanda, exacerbées par les récentes déclarations du président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a qualifié les forces rwandaises de « rebelles ». Lamola a rejeté cette qualification, soulignant que les Forces de Défense du Rwanda (RDF) sont, selon lui, des forces armées légitimes, et qu’il ne comprennait pas pourquoi le président sud-africain les a ainsi désignées.
Lamola a également expliqué que les forces sud-africaines sont intervenues en RDC après avoir été invitées par le gouvernement congolais dans le cadre d’une mission de "rétablissement de paix". Cependant, il a noté que sur le terrain, les soldats sud-africains se sont retrouvés à affronter le M23, groupe armé composé de citoyens congolais se battant pour leurs droits face à l’état congolais.
Le Rwanda reproche à l’Afrique du Sud de collaborer avec le groupe terroriste FDLR, responsable de nombreuses attaques contre le Rwanda, qui tente de déstabiliser son gouvernement. Ces accusations se sont intensifiées après un affrontement à Rubavu, dans lequel neuf personnes ont perdu la vie et plus de 30 autres, blessées.
Interrogé sur la possibilité d’une collaboration entre les forces sud-africaines et les FDLR, Lamola a évité de répondre directement, mais a souligné que dans le contexte de guerre actuel, les forces sud-africaines ont pu être amenées à collaborer avec plusieurs groupes présents sur le terrain pour réussir leurs missions. Il a expliqué que cette approche a été utilisée dans le passé et reste courante dans différentes situations de guerre.
Les forces sud-africaines ont été déployées en RDC dans le cadre de la mission de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) après que le président Tshisekedi ait expulsé les forces de l’EAC (Communauté est-africaine), qui refusaient de coopérer avec les FARDC et les FDLR à combattre le M23.
D’un côté, l’Afrique du Sud estime que le seul moyen de résoudre la crise dans l’est de la RDC est par des négociations impliquant toutes les parties prenantes, y compris le M23 et le gouvernement congolais. De l’autre, le pays maintient ses forces dans la région et continue de lutter contre le M23.
Le ministre des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a répondu à affirmé que même si les deux pays n’ont pas de frontières communes, le Rwanda serait prêt à faire face aux forces sud-africaines si celles-ci s’associaient au FDLR pour mener des attaques contre le Rwanda.
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