Cette observation a été faite lors de la conférence internationale sur le développement du secteur de la santé, actuellement en cours au Rwanda, intitulée "The Africa Health International Conference Agenda (AHAIC 2025)", qui a rassemblé plus de 1400 participants en provenance de 56 pays du monde entier.
Parmi les participants, figuraient 51 provenant des Etats-Unis, 40 d’Afrique du Sud, 20 d’Inde, 29 du Royaume-Uni, 309 du Kenya, 160 du Rwanda, 74 de l’Éthiopie, 42 du Nigéria, 50 de l’Ouganda, ainsi que d’autres venant de divers horizons.
Le ministre de la Santé, Dr Sabin Nsanzimana, a insisté sur la nécessité pour les pays africains de construire un système de santé résilient en investissant de manière considerable dans ce secteur.
« La priorité doit être donnée à des investissements massifs dans le secteur de la santé, car nous traversons une période difficile où le secteur fait face à des défis financiers majeurs. Nous constatons que des projets essentiels, notamment ceux liés à la santé de la mère et de l’enfant, à la lutte contre le paludisme et à d’autres maladies, sont fréquemment interrompus en raison de la réduction des financements en provenance de nos donateurs », a-t-il déclaré.
« Il est évident que cette situation pourrait perdurer, et nous devons être prêts à y faire face, même si les financements venaient à être réduits. La réalité, c’est que ces décisions soudaines auront un impact particulièrement sévère sur les pays en développement, mais nous disposons des ressources et de la détermination nécessaires pour en atténuer les conséquences sur nos populations », a-t-il ajouté.
Le ministre de la Santé a précisé que cette situation devrait pousser les pays africains à réfléchir à ce qu’ils peuvent accomplir sans dépendre exclusivement des aides extérieures. Il a également souligné que le secteur de la santé en Afrique doit être entièrement réorganiser pour devenir autonome et élaborer des solutions internes aux défis actuels.
Il a ajouté que les pays africains devraient explorer des alternatives solides pour investir dans la santé, et œuvrer activement à limiter les conséquences négatives de cette situation.
Le Dr Nsanzimana a précisé que les pays africains devraient mettre en œuvre des programmes visant à lutter contre les maladies en constante augmentation.
« Bien que l’augmentation des maladies continue de constituer un fardeau considérable, nous devons persister dans nos efforts pour y faire face de manière efficace. Si nous constatons que les sources de financement sur lesquelles nous comptions disparaissent, il est impératif de trouver de nouvelles solutions de financement ou de rechercher de nouveaux partenaires prêts à investir dans la préservation de la santé mondiale », a-t-il déclaré.
Le ministre a également suggéré que les pays africains devraient envisager de favoriser l’intégration de la technologie dans le secteur de la santé, une démarche qui pourrait générer des résultats significatifs.
Le Dr Githinji Gitahi, directeur général d’AMREF Health Africa et organisateur de cette conférence pour la troisième fois au Rwanda, a souligné que la diminution des aides internationales ne doit pas décourager les Africains, mais doit plutôt être vue comme une opportunité pour développer des solutions durables.
« Aujourd’hui, il ne faut pas se laisser abattre comme si nous étions en train d’enterrer le secteur de la santé, car il n’est pas mort. Il a certes été affecté par certaines perturbations, mais nous savons ce que nous devons faire pour notre société. Ce qui est essentiel, ce n’est pas de se concentrer sur la survie de nos institutions, mais de réfléchir à ce que nous pouvons apporter à nos populations par le biais de la coopération », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a pris part à la conférence par visioconférence, a affirmé que l’OMS poursuivra sa collaboration avec les pays africains pour renforcer et promouvoir le secteur de la santé.
Dr Ghebreyesus a également incité les pays africains à unir leurs efforts pour stimuler les investissements, tant internationaux que nationaux, dans le secteur de la santé, afin d’assurer sa durabilité à long terme.
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