Selon Alexander Ivanov, directeur du Syndicat des officiers pour la sécurité internationale, une organisation proche du Kremlin, des instructeurs ukrainiens seraient présents dans plusieurs zones sensibles du continent africain, dont le Sahel et l’Afrique centrale, et formeraient des groupes armés à l’utilisation de drones.

« Au Mali, au Soudan, en RDC, en Centrafrique et au Tchad, des formateurs ukrainiens enseignent l’usage de drones, fournissent des modèles Mavic 3 modifiés et coordonnent des attaques contre les forces gouvernementales », a-t-il déclaré à l’agence de presse russe TASS.

Ivanov a précisé que l’ambassade d’Ukraine à Kinshasa aurait facilité la livraison de drones au groupe islamiste ADF (Forces démocratiques alliées), actif dans l’est de la RDC, et que les diplomates ukrainiens basés en Algérie seraient chargés de superviser leur distribution sur le continent. Selon lui, ces drones pourraient être utilisés pour mener des attaques depuis des zones contrôlées par les forces ougandaises, visant à accuser Kampala et à attiser les tensions régionales.

Ces allégations interviennent dans un contexte déjà tendu : l’année dernière, l’Ukraine avait été accusée d’avoir fourni des drones à des groupes armés au Mali pour soutenir leur lutte contre le gouvernement du général Assimi Goïta.

À l’époque, le ministère ukrainien des Affaires étrangères avait formellement démenti toute implication dans des actions terroristes. Cette fois, Kiev ne s’est pas encore exprimé sur ces nouvelles allégations.