Le pays abrite une grande diversité de minerais précieux, dont certains sont exploités depuis l’époque coloniale. Une étude menée en 2017 a identifié 52 zones riches en minerais, dont 37 sont déjà sous licence pour extraction, tandis que cinq se trouvent encore dans des parcs nationaux protégés.
Parmi les sites miniers notables figure Nyiramuganza, dans le district de Ngororero, où des recherches menées sur une superficie de six kilomètres carrés ont révélé la présence de coltan, cassitérite, wolfram et or. Les experts estiment que l’extraction complète de ces minerais pourrait générer jusqu’à 800 millions de dollars. L’exploitation de l’or demeure un moteur clé de l’industrie, avec des sites d’extraction majeurs à Miyove, Ruzizi, Nyamasheke et Musanze.
Le Rwanda intensifie également ses recherches géologiques, en particulier sur le lithium et les pierres précieuses, essentiels à la production de technologies modernes. La stratégie gouvernementale pour 2024/25 vise à accroître à la fois la quantité et la qualité des minerais exportés, avec un objectif de revenus passant de 1,2 milliard de dollars en 2023/24 à 1,3 milliard. Les recettes trimestrielles devraient atteindre 325 millions de dollars.
Selon l’Institut National des Statistique du Rwanda, le secteur industriel a enregistré une hausse de 5,7 % de sa production en décembre 2024, par rapport à la même période en 2023, avec une augmentation de 2,5 % pour le secteur minier.
Le pays a réalisé des progrès significatifs dans le traitement de minerais, avec l’or raffiné par Gasabo Gold Refinery et l’étain transformé par LuNa Smelter parmi ses principales exportations. L’objectif à long terme est de garantir que tous les minerais soient traités localement avant d’être exportés.
Les efforts d’exploration se poursuivront sur 26 sites prometteurs, notamment à Ndiza, Miyove, Nyamasheke, Ruhango, Ruli, Gatumba, Burera-Rulindo et Huye, alors que les autorités s’efforcent d’étendre les opérations minières.
L’Association Minière du Rwanda (RMA) appelle à une transition des méthodes d’extraction traditionnelles vers une approche plus professionnelle et technologique. Actuellement, 96 % des sites miniers emploient des travailleurs formés, tandis que 34,9 % utilisent des technologies modernes, un taux qui devrait atteindre 44,9 % d’ici juin 2025.
Par ailleurs, une enquête nationale est en cours pour cartographier les gisements minéraux à travers le pays et fournir des données précises afin d’orienter les décisions d’investissement. Bien que presque tous les districts disposent d’activités minières sous licence, Gisagara reste le seul district sans permis d’exploitation.
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