La CPI dénonce les obstructions du pouvoir congolais

Redigé par Tite Gatabazi
Le 2 mars 2025 à 12:13

La Cour pénale internationale exprime sa plus vive préoccupation face à l’attitude réfractaire des autorités congolaises qui ont délibérément entravé la mission du Procureur de la CPI, Karim A. A. Khan, en lui refusant l’accès au sinistre cachot souterrain de la DEMIAP.

Cette entrave manifeste à la justice internationale soulève de graves interrogations quant aux conditions de détention dans ce centre réputé pour être un lieu de tortures et de sévices inqualifiables.

De même, la Cour s’alarme de l’existence d’un centre de détention clandestin, qualifié de « prison privée » de la milice de l’UDPS, parti du Président Tshisekedi, la Force du Progrès, dont la simple évocation suscite l’effroi. L’information, divulguée le vendredi 28 février par le service de presse de la CPI, a été corroborée par une source interne à la DEMIAP, qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité.

Selon cette même source, les autorités de Kinshasa ont été prises au dépourvu par la détermination du Procureur à examiner les conditions carcérales de la prison de Makala et à s’enquérir de la rigueur des procédures d’investigation criminelle. Son attention s’est particulièrement portée sur les circonstances opaques entourant l’assassinat de Chérubin Okende Senga, un crime dont l’ombre continue de hanter les allées du pouvoir congolais.

Par ailleurs, les investigations du Procureur s’étendent aux relations ambiguës entre le régime en place et les milices Wazalendo, ainsi qu’aux récents massacres survenus à Goma impliquant les FARDC dans une église. Il apparaît désormais évident que la CPI détient des éléments substantiels sur ces événements tragiques, rendant l’issue de cette affaire hautement préoccupante pour le gouvernement en place.

Ce qui devait être un exercice diplomatique de routine risque de se transformer en une épreuve accablante pour le pouvoir de Kinshasa. À mesure que la CPI s’apprête à exhumer les vérités dissimulées dans les méandres du régime, il devient manifeste que les placards de l’État congolais regorgent de cadavres que le temps ne saurait éternellement ensevelir.

La Cour pénale internationale exprime sa plus vive préoccupation face à l’attitude réfractaire des autorités congolaises

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