La publication de ce projet de loi intervient un jour après le retour du ministre britannique de l’Intérieur de Kigali, où un nouvel accord régissant le transfert de migrants illégaux a été signé.

Cette révision législative fait suite aux préoccupations exprimées par la Cour suprême britannique, qui avait précédemment critiqué l’accord initial de 2022, jugeant le Rwanda comme un pays à risque pour les migrants.

Ce nouvel accord et le projet de loi associé visent à dissiper les inquiétudes soulevées par la Cour suprême, affirmant la sécurité au Rwanda pour les migrants.

Le ministère de l’Intérieur britannique souligne que ce projet de loi, une fois adopté, inscrira dans la législation britannique la reconnaissance du Rwanda comme destination sûre.

Le chargé de la communication du Cabinet du Premier ministre britannique a déclaré que l’objectif est de "mettre fin à l’arrivée des petits bateaux et de s’attaquer à la racine du problème de l’immigration illégale".

Ce projet de loi est présenté comme un élément clé du programme de dissuasion du gouvernement, visant à réduire le nombre d’immigrants arrivant par voie maritime et qui perdent la vie dans des conditions de noyade pour certains.

Depuis le début de l’année en cours, le Royaume-Uni a connu l’entrée illégale de plus de 29 000 personnes. Par ailleurs, l’année précédente, le pays avait accueilli 45 000 personnes arrivées de manière illégale, ce qui constituait le plus haut niveau d’accueil de migrants jamais atteint par le pays.

Le ministre de l’Intérieur, lors de sa visite à Kigali, a souligné l’importance de résoudre ce problème à la racine pour empêcher les criminels de tirer profit de la situation et a réfuté les critiques remettant en question la sécurité du Rwanda pour les migrants.

Le ministre de l'Intérieur britannique, en compagnie du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, lors de la signature d'un nouvel accord sur la migration, mardi 5 décembre 2023