Le ministre de l’Unité nationale et de l’Engagement civique, Dr. Bizimana Jean Damascène, a récemment annoncé cette initiative lors d’une rencontre avec la jeunesse du district de Gisagara, intitulée « Jeunesse, connais ton histoire », organisée dans le cadre des préparatifs du 31e anniversaire du génocide des Tutsi de 1994.
Devant plus de 1000 jeunes venus de six districts de la province du Sud, le ministre a expliqué que les prisonniers condamnés pour génocide, qui se préparent à être libérés, commenceront des formations spécifiques trois mois avant leur sortie.
Il a ajouté qu’en règle générale, les détenus bénéficient déjà de conférences, de formations variées, ainsi que de cours d’alphabétisation et de formation professionnelle. Par ailleurs, les personnes non scolarisées sont envoyées à l’école pour recevoir un enseignement adapté.
À l’issue de ces formations, le Ministère de l’Unité nationale et de l’Engagement civique a décidé de mettre en place des programmes spéciaux pour les détenus purgeant des peines sévères, afin de les préparer à leur réintégration au sein de la société rwandaise.
« Parmi les personnes incarcérées pour des crimes de génocide, celles qui sont toujours en prison purgent des peines sévères, certaines ayant été condamnées à plus de 25 ans de prison, voire à la réclusion à perpétuité. Parmi elles, figurent ceux qui n’ont jamais reconnu leur rôle dans le génocide, et ceux qui ne se sont jamais repentis ni exprimé aucun remords, restant inflexibles », a précisé le ministre Dr. Bizimana.
Le ministre a souligné que de nombreux condamnés ont réussi leur réhabilitation et accompli des progrès considérables. Cependant, ils doivent encore s’adapter à l’évolution du pays pour vivre en harmonie avec les autres. C’est précisément dans ce but qu’a été mis en place ce programme spécial.
Parmi ces personnes, certaines n’ont pas revu leur famille depuis longtemps, qu’il s’agisse de leurs épouses, maris ou enfants. Elles seront également amenées à rencontrer les familles des victimes.
Le Dr Bizimana a expliqué que la libération de personnes ayant purgé des peines de 20 ou 30 ans posait problème par le passé, car les familles des victimes n’étaient pas préparées à leur présence dans la communauté, notamment sur le plan psychologique.

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