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Ngirente prône une stratégie régionale pour l’essor de l’Afrique

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 28 novembre 2023 à 10:35

Le Premier ministre Edouard Ngirente, s’exprimant aux Rencontres Économiques de Kigali lundi 27 novembre, a mis en lumière la nécessité d’exploiter les nombreuses opportunités d’avenir de l’Afrique pour favoriser une croissance inclusive, bénéfique tant pour le continent que pour le monde entier.

Cet événement, qui se tient à Kigali Convention Center, rassemble divers hauts responsables pour discuter du rôle de l’Afrique dans l’économie mondiale.

Les rencontres, qui durent deux jours, sont une occasion pour aborder des sujets cruciaux pour le continent, tels que l’emploi des jeunes, l’éducation, l’autonomisation des femmes, la gouvernance économique, le changement climatique, la technologie, ainsi que l’investissement et la finance.

Parmi les personnalités présentes figurent Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), et Jean-Hervé Lorenzi, président du cercle des économistes.

Le Premier ministre Ngirente a mis en évidence les défis globaux et continentaux actuels, en citant "les effets persistants de la pandémie de Covid-19, l’inflation dans la plupart de nos pays, l’insécurité alimentaire dans certaines régions du monde, les chocs climatiques affectant nos populations et les relations commerciales impactées par les tensions géopolitiques".

Ces crises, a-t-il souligné, ont eu un impact négatif sur les économies des pays, réduisant entre autres leur Produit Intérieur Brut (PIB).

En se référant aux projections du Fonds monétaire international (FMI), Ngirente a ajouté que "la croissance mondiale est prévue à 3 % en 2023 et 2,9 % en 2024, une réduction par rapport aux 3,5 % de 2022 et bien inférieure à la moyenne de 3,8 % des deux dernières décennies".

Pour l’Afrique subsaharienne spécifiquement, "la croissance du PIB est projetée à 3,3 % en 2023 et 4,0 % en 2024".

Abordant les défis spécifiques de l’Afrique, le Premier ministre a souligné que "les fondamentaux macroéconomiques restent assez faibles, avec un financement coûteux, une inflation plus élevée qu’avant la pandémie, et de fortes pressions sur les taux de change".

En ce qui concerne la démographie jeune de l’Afrique, Ngirente a affirmé que "plusieurs experts s’accordent à reconnaître la population jeune africaine comme un atout. Mais pour que cette jeunesse soit utile au continent, elle doit être bien formée, en lui donnant une formation qui lui permette d’entrer sur le marché du travail et d’être suffisamment productive".

Il a également mentionné que "les crises de ces trois dernières années ont entraîné une augmentation du chômage, en particulier parmi les jeunes".

En outre, Ngirente a abordé la question de la place de l’Afrique dans la chaîne de valeur, en soulignant que "en 2021, l’Afrique a importé pour 428 milliards de dollars de biens manufacturés tandis qu’elle n’en a exporté que pour 127 milliards de dollars".

Le Premier ministre a conclu en affirmant que "nous ne pouvons pas nous développer efficacement sans une approche régionale" et a souligné que "le commerce intra-africain reste faible, représentant environ 15 % des échanges".

Le Professeur Lorenzi, lors de son intervention, a souligné l’importance d’une agence de notation africaine et de mécanismes de stabilité financière sur le continent, tout en faisant l’éloge du Rwanda pour son développement économique.

Ce forum à Kigali se présente donc comme une occasion exceptionnelle de réflexion collective sur les défis et opportunités économiques de l’Afrique, marquant un pas vers un avenir plus prospère et inclusif pour le continent.


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