Tout d’abord, l’intervention militaire de Tshisekedi n’a pas encore produit les résultats escomptés. Les forces armées congolaises (FARDC), soutenues par les FDLR, des groupes armés locaux dits wazalendo et des mercenaires, n’ont repris aucune position aux rebelles du M23 et ne réussiront peut être pas à les vaincre de manière décisive.

Le M23 continue de contrôler des zones importantes du Nord-Kivu, et la coalition FARDC/FDLR/WAZALENDO et mercenaires continue de faire des victimes civiles par des bombardements indistincts.

L’intervention de Tshisekedi est motivée par des considérations politiques et personnelles plutôt que par des objectifs militaires clairs.

Tshisekedi est déterminé à se défaire militairement du M23. Cette motivation politique rend plus difficile de parvenir à une solution durable au conflit.

La reprise des combats a entraîné une augmentation du nombre de victimes civiles. Des milliers des civils se sont déplacés à cause des combats. Cette situation humanitaire suscite une condamnation internationale croissante.

Face à ces défis, Tshisekedi doit s’engager dans une nouvelle approche du conflit. Il doit d’abord clarifier ses objectifs militaires et politiques.

Il doit également se concentrer sur la protection des civils. Enfin, il doit renouer le dialogue sincère avec les pays de la région.