Ils ne sont pas originaires du Rwanda : Le Président Kagame clarifie la situation des rebelles du M23

Redigé par Alain Bertrand Tunezerwe
Le 10 janvier 2025 à 12:01

Le Président Paul Kagame a précisé, lors d’une conférence de presse le 9 janvier 2025, que les rebelles du M23, qui mènent des combats contre les forces de la République Démocratique du Congo (RDC) dans la région du Nord-Kivu, ne proviennent pas du Rwanda, mais de l’Ouganda. Il a vigoureusement critiqué le gouvernement congolais qui persiste à accuser le Rwanda toute implication, malgré la connaissance de leur véritable origine.

Le Président Kagame a souligné que les combattants du M23 sont Congolais, une réalité connue par le gouvernement de la RDC. Il a rappelé que ces rebelles se battent pour les droits des Congolais persécutés, en particulier les Tutsi, forcés de fuir leur pays. Selon lui, plus de 100 000 réfugiés en provenance de cette région se trouvent actuellement au Rwanda. "Est-ce parce que le Rwanda cherche à accueillir des réfugiés ? Est-ce qu’ils aiment vraiment se battre ?", a-t-il interrogé.

Le Président a dénoncé l’absurdité de qualifier ces rebelles d’étrangers, soulignant qu’il est incohérent de les considérer à la fois comme Congolais et comme étrangers. "D’un côté, ce sont des Congolais, de l’autre, ce sont des étrangers. Comment ces deux identités peuvent-elles coexister ?", a-t-il questionné, insistant sur le fait que cette confusion découle d’une méconnaissance profonde de l’histoire complexe de la RDC.

Paul Kagame a également souligné que les racines du conflit remontent à l’époque coloniale, lorsque les frontières ont été tracées de manière arbitraire. Après la fuite des rebelles en 2013, la plupart d’entre eux se sont réfugiés en Ouganda, d’où ils ont repris les armes en 2021 pour affronter les forces congolaises.

Selon Paul Kagame, l’une des raisons pour lesquelles le Rwanda est accusé de soutenir les rebelles du M23 est que ces derniers parlent Kinyarwanda. Cette langue est souvent utilisée par la RDC comme prétexte pour persécuter les Congolais qui l’utilisent. Par ailleurs, le Rwanda est également pointé du doigt en raison de la présence du groupe génocidaire FDLR, qui continue de sévir en RDC et qui représente une menace pour la sécurité du Rwanda.

Le Président a dénoncé l’inefficacité des Casques bleus de l’ONU, qui ont investi des ressources considérables dans la tentative de démantelement des FDLR, sans résultats probants. Il a également critiqué certains pays, en particulier les anciennes puissances coloniales, qui établissent des groupes dits "d’experts" pour évaluer la situation en RDC. Selon lui, ces groupes dissimulent fréquemment la vérité et évitent de confronter les responsabilités historiques liées à la situation.

Enfin, le Président Kagame a réaffirmé le rôle clé joué par les FDLR dans la déstabilisation de l’est de la RDC et d’assurer que ceux-ci ne doivent en aucun cas être sous-estimés. le Président a souligné que le Rwanda avait proposé son aide au gouvernement congolais pour éradiquer ce groupe, mais que cette offre avait été rejetée, alors que le Burundi et l’Ouganda avaient, eux, pu intervenir en RDC pour lutter contre les groupes armés menaçant leur sécurité.

Le Président Kagame a appelé à la quête de solutions pacifiques et sécuritaires pour le peuple congolais, en surmontant les manipulations politiques et les intérêts extérieurs.

Le Président Paul Kagame a précisé que les rebelles du M23 ne proviennent pas du Rwanda, mais de l’Ouganda.

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