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Quand les FDLR se remplissent les poches…au su de la RDC

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 14 janvier 2023 à 10:39

Le rapport à mi-parcours du Groupe d’experts des Nations Unies publié le 30 décembre 2022 a mis en cause la République démocratique du Congo pour soutien aux forces démocratiques pour la libération du Rwanda, FDLR, considéré comme un groupe terroriste par le locataire du palais de verre à New York.

Ainsi donc, le rapport épingle-t-il la collaboration au sommet de la hiérarchie des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, FARDC, principalement dans diverses opérations commerciales diligentées par les FDLR.

Pointé du doigt pour son implication dans le génocide perpétré contre les tutsi du Rwanda en 1994, le groupe terroriste des FDLR n’a eu cesse de répandre son venin de l’idéologie génocidaire où que se trouvent ses hommes, très peu de gens se questionnent sur la survie de cette hydre terroriste, au moment où aussi les préoccupations sécuritaires du Rwanda et des populations Congolaises à son sujet restent lettre morte.

Des organisations de la société civile Congolaises dénoncent au jour le jour, la collusion diabolique entre les officiers supérieurs militaires et policiers FARDC, voire des politiques et le FDLR sur fonds de commerce.

Dans son rapport daté de Mai 2022, l’Institut Pole de la RDC révélait le financement occulte des groupes armés a l’Est de la RDC.

C’est une région où prolifère des rebellions car, des 132 répertoriés au Congo-Kinshasa en 2017, au moins 72 d’entre eux étaient localisés dans cette partie du territoire Congolais.

Le rapport stipule :

« Tous les groupes armés, y compris les FDLR [Forces démocratiques pour la libération du Rwanda], et quelques individus de l’armée régulière sont impliqués dans le trafic de makala [charbon de bois] exploité sur le site du Parc national de Virunga depuis qu’elles ont été chassées par les FARDC et les Mai mai des mines de Walikale et Masisi. »

Celui-ci poursuit :

« Le commerce illégal de makala génère un chiffre d’affaires de plus de 30 millions de dollars par an. Une grande partie de cet argent va aux groupes armés ».

Le rapport précise noir sur blanc que les FDLR sont basées dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo, dans les limites du parc national des volcans, et dans les forêts de Rutshuru, dans les localités de Bwito, Binza, Bukoma ou Busanza.

Occuper ces forêts permet au FDLR d’exploiter le charbon extrait de ces domaines forestiers, lequel charbon est ensuite vendu à Goma.

Emmanuel de Mérode, directeur et chef de site du Parc national de Virunga de renchérir que ce sont les exploitations illégales des forets et une pêche du même acabit qui renflouent les fonds des FDLR.

Ceci est d’autant plus vrai, que la ville de Goma, peuplée de plus d’un million d’habitants dont 97% n’a pas accès à l’électricité constitue un marché inépuisable de l’écoulement de ce précieux bien de première nécessité. D’où la rentabilité de ce marché que se départagent FDLR, Mai mai et autres hauts gradés militaires, constate-t-il.

Goma consommerait au moins 150.000 Tonnes de charbon par an, mais d’autres sources estiment cette consommation entre 60 et 90.000 Tonnes annuellement.

Quoi qu’il en soit, il ressort que 95% de ce charbon vient du parc national des volcans contrôlé par les FDLR qui exploite les forêts aux confins de Nyamulagira, Kahunga et Nyamatwiti.

C’est finalement à se demander quand la pseudo communauté internationale s’éveillera pour condamner ou plutôt mettre un terme à ce trafic criminel, au lieu de nous encenser à l’emporte-pièce des « plus jamais ça, » de façades sans lendemain.


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