RRA : les impôts au cœur du développement du Rwanda

Redigé par IGIHE
Le 18 août 2025 à 02:46

Soulignant le rôle essentiel des impôts dans le développement du pays, le Commissaire général de l’Autorité rwandaise des recettes (RRA), Ronald Niwenshuti, a comparé ceux-ci au sang qui irrigue le corps humain, car ils soutiennent la croissance et la prospérité de l’économie nationale.

S’exprimant sur les nouveaux objectifs de la RRA, Niwenshuti a mis en avant l’ambition de collecter 3 628 milliards de francs rwandais (Frw) au cours de l’exercice budgétaire 2025/2026, expliquant la stratégie de l’Autorité pour atteindre ce but ainsi que l’importance, pour les citoyens, de mieux comprendre leur rôle dans la construction de l’économie du pays.

Pour l’exercice 2025/2026, la RRA vise à mobiliser 54 % du budget national, estimé à 7 032,5 milliards de francs rwandais, le gouvernement ayant introduit de nouveaux impôts afin de contribuer de manière significative au financement du développement du Rwanda.

M. Niwenshuti a insisté sur le fait que les citoyens doivent apprécier les avantages issus des impôts, les recettes étant réinvesties dans les infrastructures et services publics à travers le pays.

« Une nation peut compter sur son avenir si son peuple travaille, paie ses impôts et développe l’économie », a-t-il expliqué. « Considérez l’impôt comme le sang dans un corps. Les impôts sont le sang de l’économie d’un pays, car grâce à eux nous construisons des routes, des écoles, des hôpitaux, nous assurons la sécurité et, surtout, nous créons des emplois. »

Selon le Commissaire général, chaque impôt versé contribue à ouvrir des chantiers d’infrastructures, synonymes d’emplois pour les citoyens, qui, à leur tour, soutiennent leurs familles. Les impôts créent également des opportunités d’affaires grâce aux marchés publics et aux appels d’offres, élargissant ainsi l’activité économique d’année en année.

Atteindre 54 % est-ce réaliste ?

Selon M. Niwenshuti, confier à la RRA la mission de collecter 54 % du budget national représente une grande responsabilité, rappellant qu’à sa création, en 1998, l’institution ne percevait que 66 milliards de francs rwandais. Depuis, les recettes fiscales ont enregistré une croissance moyenne annuelle de 13 %.

Le budget 2025/2026 consacre 62,8 % aux projets de développement économique, notamment les routes et les infrastructures, et 21 % aux initiatives de protection sociale.

« Une grande partie de cet argent profitera directement aux citoyens grâce aux infrastructures et aux services », a-t-il expliqué. « Mais pour atteindre ces objectifs, la RRA ne peut agir seule : cela exige un effort collectif et la coopération de tous les citoyens. »

Pourquoi de nouveaux impôts ?

Selon le Commissaire général, grâce à l’introduction et à la révision de nouveaux impôts, le gouvernement vise surtout à davantage renforcer le système fiscal, l’objectif du Rwanda étant d’atteindre 19 % du PIB en recettes d’ici 2029.

« Plus nous collectons d’impôts, plus le pays peut prospérer, à l’image d’un ménage qui cherche à améliorer son bien-être. Lorsqu’un foyer sollicite un prêt auprès d’une banque, celle-ci commence par vérifier sa capacité de remboursement. De la même manière, une nation doit démontrer sa capacité de croissance, qui repose sur les recettes fiscales. Les impôts donnent au pays la possibilité d’emprunter et d’investir rapidement dans des projets de développement, plutôt que de reporter le progrès à plus tard. », a-t-il souligné.

Cette année marque l’un des tournants les plus significatifs du cadre fiscal rwandais, conçu pour aider les citoyens à mieux comprendre la trajectoire de développement de la nation.

« La fiscalité en soi ne suffit pas. Les citoyens doivent comprendre pourquoi elle est importante », a-t-il ajouté. « Premièrement, il s’agit d’augmenter les recettes. Deuxièmement, de réduire l’écart entre ce que les gens gagnent et ce qui est nécessaire pour financer les services publics. Troisièmement, il s’agit de transformer l’état d’esprit des citoyens afin qu’ils adhèrent pleinement à leur rôle dans le développement. »

Il a précisé que certains impôts, tels que ceux appliqués à l’alcool, au tabac ou encore aux jeux de hasard, pourraient être instaurés dans une optique sociale, afin de décourager des habitudes nuisibles pouvant affecter le bien-être des citoyens.

Par ailleurs, M. Niwenshuti a appelé au changement des mentalités pour comprendre que payer l’impôt n’est pas seulement une obligation, mais constitue une contribution directe au progrès de la nation.

Ronald Niwenshuti a comparé les impôts au sang qui irrigue le corps humain, car ils soutiennent la croissance et la prospérité de l’économie nationale
Selon le Commissaire général, grâce à l’introduction et à la révision de nouveaux impôts, le gouvernement vise surtout à davantage renforcer le système fiscal

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