La criminalité environnementale, qui englobe des actes illégaux nuisant directement à l’environnement, est actuellement classée quatrième activité criminelle mondiale. Elle connaît une hausse annuelle alarmante de 5 à 7%, selon les études récentes.

"Grâce aux drones, nous pourrons surveiller et réguler les activités nuisant à notre environnement, comme la dégradation des sols, la pollution aquatique ou encore l’exploitation forestière illégale dans nos zones protégées", a expliqué Jean d’Arc Mujawamariya, ministre de l’Environnement.

Elle a tenu à remercier le RIB pour son engagement à ses côtés. "Ensemble, nous menons des campagnes de sensibilisation, identifions les coupables de ces méfaits et préparons les dossiers judiciaires nécessaires à leurs poursuites", a-t-elle poursuivi.

Les rapports indiquent que les principales menaces pour l’environnement rwandais proviennent de l’exploitation minière illégale, des incursions de communautés dans les zones protégées telles que les parcs ou les rives, ainsi que de la contamination des eaux.

"Ces drones renforcent nos méthodes actuelles de prévention et de détection. Ils nous permettront d’accéder à des zones reculées et d’obtenir des données précises pour agir efficacement", a souligné la ministre.

Mujawamariya a également mis en avant le partenariat fructueux qui se dessine entre le RBI et l’Autorité Rwandaise de Gestion de l’Environnement (REMA), qui envisage la création d’équipes conjointes avec les forces de sécurité au niveau du district et d’autres entités compétentes, dans le but d’initier des mesures vigoureuses pour contrer la dégradation environnementale.

Cette démarche ambitieuse s’inscrit dans la stratégie à long terme du Rwanda, qui vise une croissance verte et une résilience climatique accrue, s’efforçant d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

En alignement avec ce plan, le Rwanda a également conçu un plan d’action climatique audacieux, ciblant une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 38% d’ici 2030.